dimanche 29 avril 2012

je clique où ?

Les photos d'illustration soi-disant passe-partout, ça me gonfle ! Ces conneries de clichés sur lesquels on voit deux mains se serrer, une pelleteuse qui creuse un trou, des jeunes gens dynamiques (bien que figés), toutes ces images qui veulent tout dire et qui n'expriment pas grand chose, j'en ai ras la casquette !
Réfléchissez un peu avant d'illustrer un article avec une photo. A toutes les conséquences. A mon agacement que vous allez générer. Exemple, sur le site de Pôle emploi.


Le candidat a la couleur rouge comme symbole : je ressens que le chômeur est un salop de gauchiste profiteur. En l'occurrence, le chômeur est une chômeuse. Et noire. Elle est habillée de couleur vive et sa coiffure, très étudiée, est inadaptée à la bienséance moralisatrice : bref, elle est coiffée en pétard, c'est qu'elle en fume !
L'employeur est jeune, blanc, porte chemise et cravate ; en revanche, ses cheveux gélifiés ont mal résisté au coup de vent... Il est symbolisé par le bleu, couleur que l'on associe principalement à la droite. En définitive, il ressemble plus à Jason Biggs qu'à un patron français.
Donc, je résume :
  • chômeur = femme noire de gauche qui achète de la drogue avec ses allocs ;
  • patron = homme blanc de droite qui ressemble au mec d'American Pie.
Je ne me reconnais en aucune de ces deux personnes : je clique où ?
En attendant de trouver, je souhaite bon courage à ceux qui auront à illustrer la violence conjugale, le viol en réunion et la désertification rurale.

jeudi 26 avril 2012

l'original, pas la pâle copie

Chers et chères ami(e)s du Front national. Dimanche 6 mai, au second tour de la présidentielle, n'hésitez pas un seul instant : glissez dans l'urne le même bulletin qu'au premier tour du 22 avril.

Il doit bien en rester quelques-uns, non ? Sinon, écrivez, de votre douce main, "Marine Le Pen" sur un bulletin blanc, ça fera la blague... pardon, l'affaire.

vole, con d'Auvergne

Je m'y attendais ; la réplique est venue d'Auvergne - la région des volcans (morts) - par la voix de Valéry Giscard d'Estaing - qui ferait mieux, comme la majorité de ses électeurs (morts) de 1974, de fermer son clapet à caca.
En gros, voici la teneur des propos : c'est François Mitterrand qui a "inventé" le Front national et favorisé son ascension pour faire perdre la droite traditionnelle.
Oui, c'est cela oui.
En attendant, en admettant une once de vérité dans cette histoire de la politique française, il n'a pas fallu longtemps à la droite traditionnelle pour récupérer le phénomène et en profiter.
C'était en 1983, à Dreux, une ville du nord de l'Eure-et-Loir sous le joug, depuis six ans, d'une maire lesbienne et, surtout, socialiste : Françoise Gaspard.
Face à elle, aux municipales, le RPR a bien l'intention de prendre la mairie, coûte que coûte, grâce à son champion gaulliste, j'ai nommé Jean Hieaux - qui, fort heureusement pour moi, est mort et ne pourra ni lire ce billet ni hurler qu'il dénonce des contre-vérités.
Au premier tour, la liste FN d'un certain Jean-Pierre Stirbois engrange 16% des voix et Hieaux n'a d'autre solution que s'allier avec lui pour reprendre la ville à cette gauche caviar.
Jean Hieaux n'est pas isolé car soutenu par une très grande majorité de la droite locale et des clubs de notables, qui voient le FN comme une force d'appoint.
Jacques Chirac, chef de file du RPR et futur président de la République (1995-2007), déclarera à l'occasion : « Ceux qui ont fait alliance avec les communistes sont définitivement disqualifiés pour donner des leçons en matière de Droit de l'homme et de règles de démocratie. [...] Je n'aurais pas du tout été gêné de voter pour la liste RPR-FN au second tour. Cela n'a aucune espèce d'importance d'avoir quatre pèlerins du Front national à Dreux comparé aux quatre ministres communistes au Conseil des ministres. »
Sacré Jacquot ! L'homme de la "fracture sociale", celui pour qui on a dû voter en 2002 pour barrer la voie royale à Jean-Marie Le Pen.

Tout le monde voulait
la peau de Harang

Pour en revenir à Dreux, 1983 fut l'année zéro pour le FN en France. Après la mairie, ce fut l'Assemblée nationale - Stirbois, toujours, mais Marie-France, Jean-Pierre ayant succombé "accidentellement" - le conseil général d'Eure-et-Loir, le conseil régional du Centre, la députation européenne : on ne citait plus - malgré, pourtant, un tassement effectif du vote frontiste au fil des élections - la cité des druides que comme exemple de l'irrésistible poussée nationale du FN. Dreux était un phare, un symbole avant l'heure ; MFS était à Jean-Marie le borgne "Marie-France, mon anse" bien avant "Marine ma divine".
La seconde récupération date de 1998, à Orléans (Loiret), siège du conseil régional  : le 20 mars, Bernard Harang (UDF*-DL) obtient le siège de président du Centre grâce... aux voix des treize conseillers régionaux FN - dont leur chef de file, Marie-France Stirbois - avec qui le centriste avait conclu une alliance.
Alors, monsieur le Président VGE, puis-je, pour toutes ces raisons historiques et sans aucun respect, vous inciter à fermer votre gueule sénile ! Sans compter qu'un membre du Conseil constitutionnel est tenu à un devoir évident de réserve.
Pour conclure, j'irai au-delà de la déclaration humoristique du vrai Auvergnat qu'est Brice Hortefeux - oui, VGE étant né à Coblence, en Allemagne, c'est un parachuté à Vulcania : "Les faux Bougnats cacochymes, quand il y en a un... c'est déjà trop !"

(*) Tiens, UDF (Union pour la démocratie française), c'était bien le parti de VGE ça, non ? Mais oui, mais oui ! Il en a été le président de 88 à 96, après Lecanuet et avant Léotard. Donc, en 1998...


P.S. : à Dreux, en ce premier tour de présidentielle 2012, c'est la confirmation que les choses se sont arrangées : le vote FN a énormément reculé et le PS remonte la pente ; les fascistes ont, hélas, émigré dans les campagnes environnantes (cliquer sur l'infographie ci-dessus pour l'agrandir).

vendredi 20 avril 2012

Léger comme l'R (de PQR)

A mon avis, voici un livre dont on ne parlera pas dans La République du Centre, ni dans l'écho républicain, L'Yonne républicaine et La Montagne, d'ailleurs. A moins de se tirer une balle dans le pied.

Article paru dans Libération du jour (20/04/2012).

mardi 17 avril 2012

culte de la personnalisation

Je me suis fendu, le 15 mars, d'une petite bafouille expédiée au candidat Nicolas Sarkozy par le biais du formulaire de contact de son site Internet.
J'ai reçu, aujourd'hui, la réponse... personnalisée, dans ma boîte mail, que je vous livre telle quelle (la réponse, pas la boîte, abruti !) :
Cher Monsieur,
Vous avez bien voulu faire part à Monsieur Nicolas SARKOZY de vosobservaions concernant le projet qu'il porte pour la France.
Veuillez trouver ci-joint la réponse de Nicolas SARKOZY au courriel que vous avez bien voulu lui adresser.
Bien cordialement,
L’équipe de campagne de Nicolas SARKOZY
Cet e-mail - avec l'étrange mot "vosobservaions" - était accompagné d'une lettre (.doc)... personnalisée et signée de la main-même de notre Président-candidat...


... et du programme du candidat Sarkozy en pdf (que vous trouverez bien par vous même si l'envie de le lire vous prend).

Moi, je voulais juste savoir comment payer moins cher mon carburant, pas lire tout un tas de trucs insipides. Et puis, de toute façon, je veux juste qu'il dégage (!) et ça, ce n'est pas dans son programme ni dans ses intentions, visiblement.

samedi 14 avril 2012

John Lennon est mort !?

Le scénariste Joe Eszterhas prétend que Mel Gibson déteste les juifs.
Et alors ? C'est interdit ? De détester.

Eszterhas reproche aussi à Gibson de s’être réjoui de la mort de John Lennon.
Et alors ? On ne peut plus se réjouir ?

Bientôt, vous allez voir que ce sera un délit d'être con. Les tribunaux ne vont pas désemplir, les prisons itou.

P.S. : mes condoléances à Yoko Ono.

condoléances (tardives)

A l'instar de Salima Saa (UMP) - qui a décroché, à 16 ans, son bac scientifique au lycée franco-allemand de Berlin (Allemagne) mais, probablement, en séchant pas mal de cours d'histoire -, je veux aujourd'hui - avec un peu de retard, certes - présenter mes condoléances à Catherine de Médicis, Marie-Antoinette, Eva Braun et Danièle Mitterrand.