lundi 9 novembre 2015

c'est bien beau d'écrire mais si c'est pour lire des conneries...

Lu page 16 de Télérama n°3434 (conclusion de l'article "Décryptage" signé par Gilles Heuré) :
"Quant à savoir si la réédition de Mein Kampf est opportune à quelques mois d'une édition présidentielle, il suffit de rappeler qu'il est toujours instructif de connaître les bases idéologiques d'une frange de l'extrême droite."
Donc, je décrypte : si les Français lisent Mein Kampf, ils y réfléchiront à deux fois avant de glisser un bulletin Marine Le Pen (FN) dans l'urne de la Présidentielle 2017.
Enfin, moi, c'est ce que je comprends.
Mouais...

Un sondage lecture...

Une étude Ipsos, intitulée "Les Français et la lecture" et réalisée du 14 au 17 février 2014, avait pour objectifs principaux "d'établir un bilan des pratiques de lecture des Français de 15 ans et plus" et "d'appréhender la perception du livre".
Il en ressort que :
- 50% des lecteurs lisent occasionnellement et 4% uniquement pendant les vacances. Ceux qui lisent "tous les jours ou presque" sont notamment issus (51%) de CSP+ (catégories socio-professionnelles supérieures : chefs d’entreprise, artisans et commerçants, cadres, professions intellectuelles supérieures et professions intermédiaires), ont un diplôme universitaire (57%), sont des femmes (50%), âgé(e)s de 45 ans ou plus (52%).
- Environ un tiers des lecteurs ne lit qu'un à quatre livres par an.
- "30% des Français n'ont lu aucun livre au cours des douze derniers mois" (précédant le sondage, NDR). Ces "non-lecteurs ont un profil plutôt masculin, plus âgé et moins urbain que celui de l’ensemble des Français". Ils sont "moins actifs, moins diplômés avec des revenus mensuels inférieurs à ceux de l’ensemble des Français".
- Parmi ces non-lecteurs, 57% avouent ne pas aimer tellement lire (65% d'hommes et 60% de provinciaux) et 38% prennent pour excuse de ne pas avoir le temps (69% de CSP+).
- 18% des sondés peuvent "être heureux sans livre" (surtout des moins de 35 ans et des petits lecteurs).
- 7% des sondés peuvent "très bien imaginer un monde sans livre" (surtout des CSP- : ouvriers et employés).
Mon décryptage : 3 Français sur 10 ne lisent pas. Sur les 7 restants, presque 4 lisent peu. Il en reste donc 3 qui peuvent, en théorie, être intéressés par la lecture de Mein Kampf. Ces trois-là ont au moins le bac, gagnent bien leur vie et sont quadragénaires voire plus âgés.

... mis en perspective avec un sondage politique

Au lendemain des élections européennes de mai 2014 (abstention de 56%), un sondage, toujours réalisé par Ipsos, analysait le vote FN.
Il se décompose ainsi : 30% des votants âgés de 18-34 ans, 27% des 35-59, 21% des 60 et plus ; les ouvriers ont voté FN à 43% et les employés à 38% (deux classes sociales du CSP-, NDR) ; à noter que dans les professions intermédiaires (CSP+), le FN récolte 20% des votes.
Selon l'analyse (faite par cet article de FranceTVinfo.fr, NDR), "le parti frontiste arrive nettement en tête des intentions de vote dans les foyers avec moins de 20 000 euros brut par an (30%) ainsi qu'entre 20 000 et 30 000 euros brut par an (31%).
Mon décryptage : j'ai comme l'impression que l'électorat FN se recoupe avec les sept Français qui ne lisent pas ou peu, non ? En tout cas, du côté des "moins diplômés avec des revenus mensuels inférieurs à ceux de l'ensemble des Français", cela me semble fortement corroboré.


Finalement, môssieur Gilles Heuré, êtes-vous si sûr que la lecture de Mein Kampf va empêcher Marine Le Pen et son FN d'arriver au pouvoir en 2017 ? Ou chérissez-vous la douce utopie que vos confrères journalistes vont lire l'oeuvre d'Hitler et que les médias vont éduquer les masses populaires plutôt que de relayer le message du F haine ?

mardi 27 octobre 2015

équation simple (ou pas)

Les chiffres du chômage pour septembre 2015 sont tombés hier et, alléluia, il y a du mieux.
Vraiment ?
En tout cas, c'est ce que relaient les médias, qui analysent (peu) et commentent (beaucoup) les chiffres officiels.
Nous serions donc à 3547800 demandeurs d'emploi de catégorie A (qui n'ont absolument pas bossé en septembre) en France métropolitaine, nombre qui passe à 3810400 si on inclut les DOM - d'ailleurs, pourquoi exclut-on les DOM, hein ? Ce sont des chômeurs français comme les autres ! - et à 5727300 si on ajoute les catégories B et C.
Donc, officiellement, c'est ce dernier nombre que je retiens : il y a, en France, en septembre 2015, 5,7273 millions de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle-éponyme.


Aujourd'hui, en me connectant au site Internet de Pôle-emploi, la page d'accueil m'annonce, fièrement, que 469663 offres d'emploi sont proposées. En incluant, j'imagine bien, celles des "partenaires" de Pôle-emploi - principalement des agences d'intérim qui proposent des missions à durée déterminée et des sites d'annonces dans lesquels vous retrouverez plusieurs fois la même offre.
Mais prenons juste ces deux nombres et posons une simple division : 5727300 demandeurs pour 469663 emplois. Cela fait (arrondi) 12,2 fois plus de chômeurs que de boulot !
Je pense sincèrement que le gouvernement devrait s'atteler à résoudre cette équation avant toute chose, se donner les moyens - non pas de l'utopique plein-emploi - de créer plus d'emplois, de faire revenir l'emploi en France, de permettre aux salariés de pouvoir faire fonctionner l'économie en ayant les moyens d'acheter les produits manufacturés fabriqués en France.
Je ne parle aucunement de protectionnisme mais d'une vraie politique de gauche, qui préférerait des entreprises qui investissent pour augmenter et satisfaire leur masse salariale aux actionnaires qui s'en foutent plein les poches et maintiennent la populace sous le joug de la spéculation boursière.
Alors, bien sûr, dans les semaines qui viennent, vous aurez le droit aux traditionnels reportages - dans les médias locaux et nationaux - sur les patrons qui n'arrivent pas à recruter. OK... Attendez-moi sept ans, le temps de faire des études et je vous promets que je deviens médecin généraliste de campagne. Laissez-moi le temps de passer les permis poids-lourd et transport en commun et je conduirais volontiers un club du troisième âge en excursion. Etc.
On pourra nous dire ce que l'on veut, l'équation est là : 12,2 fois moins d'emplois que de demandeurs.

lundi 25 mai 2015

Emmanuel Carrère adapté au théâtre

Un mien ami m'a fait cette demande : « Il me semble que ma critique de ce spectacle serait autrement visible si elle n'était pas exclusivement mise en statut public sur mon mur facebook. Et comme le seul blog que je rédige est gastronomique - et que du théâtre n'y trouvera psa sa place -, pourrais-tu mettre copie de ma critique sur ton blog foutraque ? D'avance, merci, Gatto. »
 
Pièce à conviction n°1 : extrait du roman D'autres vies que la mienne, d'Emmanuel Carrère - ligne de dialogue reprise intégralement par David Nathanson dans sa pièce.
« Tu es le seul type que je connaisse capable de penser que l’amitié de deux juges boiteux et cancéreux qui épluchent des dossiers de surendettement au tribunal d’instance de Vienne, c’est un sujet en or. En plus, ils ne couchent pas ensemble et, à la fin, elle meurt. J’ai bien résumé ? C’est ça, l’histoire ? »
Pièce à conviction n°2 : propos du comédien David Nathanson, recueillis au bar "Au Vrai Paris", mardi 19 mai 2015, à l'issue de sa troisième représentation de D'autres vies que la mienne.
« J'ai lu le livre, à sa sortie en 2009. J'ai été bouleversé. Ces dernières années, j'y revenais régulièrement. Et puis je l'ai envoyé à Tatiana (Werner, metteur en scène, NDR), qui ne connaissait pas, qui l'a lu et m'a rappelé, elle aussi bouleversée après la lecture, pour me dire que oui, on allait en faire quelque chose. Pour l'adaptation, on a pris chacun un exemplaire du roman pour surligner les passages qu'on voulait garder ; au final, on avait sélectionné quasiment les mêmes extraits. »
Alors, fallait-il adapter au théâtre ce roman d'Emmanuel Carrère - qui a déjà fait, en 2011, amputée de sa partie "tsunami", l'objet d'une adaptation cinématographique (Toutes nos envies, de Philippe Lioret, film sorti, hélas pour son score au box office, une semaine après Intouchables) ?
La réponse est bien évidemment oui.
Oui car, comme le stipule la pièce à conviction n°1, un sujet improbable peut déboucher sur un très très grand roman, avec une écriture magnifique qui vous emporte.
Oui car David et Tatiana n'en sont pas à leur première adaptation et mise en scène d'un roman dont les faits rapportés sont bien réels.
A ceci près que, si Le Nazi et le barbier, d'Edgar Hilsenrath, permettait au comédien de camper une galerie de personnages aussi différents que truculents et drôles dans la terrible adversité historique de l'Holocauste, D'autres vies que la mienne demande un jeu d'acteur complètement différent et une mise en scène plus sobre. On ne peut pas, à tout moment, avec ce Carrère-là, flirter avec la limite de la gaudriole. Ne serait-ce que par respect envers certains personnages (le juge Etienne Rigal, Patrice et ses trois fillettes, etc.) qui sont bien réels et toujours vivants.
Oui car, comme le stipule la pièce à conviction n°2, que serait un artiste qui ne peut pas donner vie à ses envies, à un projet qui lui tient à cœur et en lequel il croit ? Que serait le théâtre, en général, s’il n’y avait aucune prise de risque ? Fade et répétitif, concédez-le.
Passons maintenant à la pièce D'autres vies que la mienne, qui s’articule en trois actes et un épilogue.
En fond de scène, un immense rideau de fils fait office d’écran de projection ; du déjà vu, certes, mais le "diaporama", associé à des musiques judicieuses (euh… on en parle de Gilbert Montagné ?, NDR), sert le propos – parfois, ce genre d’artifice de mise en scène crée une diversion tape-à-l’œil mais là, absolument pas.
Le premier acte s’intitule "Tsunami". David Nathanson est le narrateur. Il est Emmanuel Carrère, qui parle à la première personne, un "je" grande constante de son œuvre littéraire. Avouons-le, il faut s’accrocher. J’ai, à certains moments, fermé les yeux et ai eu l’impression d’une pièce radiophonique, pendant laquelle je me faisais ma propre représentation, des images du film Lo Imposible (J.A. Bayona, 2012, avec Ewan McGregor et Naomi Watts) me revenant en masse. Ma compagne, elle, se revoyait le soir, à la veillée, en train de lire le roman de Carrère, mot pour mot.
Cette première partie n’a pas de rapport évident avec la suite – ce qui explique que Lioret s’en est passé dans son film – et pourtant, elle en est indissociable comme le stipulera l’épilogue.
Le second acte, consacré au juge Etienne Rigal, est plus enjoué bien qu’il soit la pure émanation de la pièce à conviction n°1 : le cancer, maladie terrible qui tue des hommes et des femmes de valeur, des amis, des membres de votre famille. Mais aussi ce cancer que sont les sociétés qui vendent du crédit à la consommation, qui mettent au fond du trou des misérables qui ne possèdent rien.
David endosse alors le costume du juge boiteux et Tatiana s’éclate à la mise en scène. On rit. Beaucoup. Une manière de ne pas s’apitoyer. Un apitoiement que refuse, avec colère, Etienne : on n’est pas là face à une émission de télé putassière où on vous étale la misère du monde pour que vous puissiez vous rassurer. On est chez Emmanuel Carrère. Et ses personnages, de vraies personnes, sont héroïques, altruistes. On les aime. On voudrait être eux même si on sait qu’ils vont mourir, à plus ou moins brève échéance.
Le troisième acte, "Juliette" (l’autre juge boiteuse et cancéreuse), nous confronte à la mort, injuste, de la mère de trois adorables fillettes. Par certains côtés, cette partie nous ramène à la première mais, heureusement, l’acte Etienne nous ayant remis du baume au cœur, on se prend à mieux encaisser ce coup du sort intolérable. David devient Patrice, le veuf qui va devoir élever ses trois filles orphelines de mère. Et nous emmène, doucement mais sûrement, par petites touches, avec émotion (avec larmes à la clef, NDR) jusqu’à l’épilogue que résume si bien sa citation de Tchekhov dans sa note d’intention : « Il faut enterrer les morts et réparer les vivants. »
Au final, un très beau moment de théâtre, qui donne envie de lire du Carrère. J’espère ardemment que D’autres vies que la mienne trouvera son public – nous n’étions qu’une dizaine dont quatre amis à cette troisième représentation d’hier soir – comme Le Nazi et le barbier a fini par remplir les salles.
D'autres vies que la mienne, mise en scène de Tatiana Werner, avec David Nathanson, Manufacture des Abbesses.

mardi 27 janvier 2015

cessons de nous voiler la face

Capture d'écran réalisée sur lemonde.fr
Ces propos ont été vociférés, le 13 janvier 2015, sur Europe 1, par Philippe Tesson, journaliste de presse écrite et chroniqueur de radio et de télévision.

La loi de séparation des Églises et de l'État a été adoptée le 9 décembre 1905, à l'initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, qui prend parti en faveur d’une laïcité sans excès.
Inventant la laïcité à la française, elle proclame la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et pose le principe de séparation des Églises et de l'État.
Le vote et l’application de la loi de séparation ont été les dernières étapes du mouvement de laïcisation et de sécularisation engagé en 1789. Le 9 décembre 1905 est une date capitale qui met fin au concordat napoléonien mais aussi et surtout à l’antique union entre l’Église catholique de France et le pouvoir politique : cette loi de séparation invente la laïcité à la française.
(source : Wikipédia)

Ce que je comprends (arrêtez-moi si je me trompe) : cette loi de 1905 pose les fondations de la laïcité dans notre République française.

Cette infographie Reuters vulgarise trois types de voile islamique. Il est à noter que
le tchador n'y est pas représenté mais que ce vêtement traditionnel iranien est du même
type que le hijab. Par ailleurs, en France, des jeunes femmes de confession musulmane
sont habillées "à l'européenne" et portent un simple foulard qui masque cheveux et nuque.
Dès la fin des années 1980, le port du voile islamique provoque, en France, des polémiques et des "affaires". Les débats mettent principalement en balance la liberté de culte et la laïcité à la française. C'est au nom de ces principes que des élèves portant le hijab et refusant de l'ôter sont exclues de leur établissement.
En 2003, Jacques Chirac, alors président de la République, décide de constituer un groupe de réflexion sur l'application du principe de laïcité dans la République. Le rapport de cette commission Stasi aboutit à la loi n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics.
(source : Wikipédia)

Ce que je comprends (arrêtez-moi si je me trompe) : le port du voile islamique a mis à mal la laïcité en France. La loi "règle le problème" mais seulement dans les établissements scolaires publics.

Le 11 octobre 2010, rebelote, avec le vote de la loi n° 2010-1192 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public - celui-ci étant constitué "des voies publiques ainsi que des lieux ouverts au public ou affectés à un service public". Même si cette loi ratisse large - il me paraît évident qu'on ne doit pas vaquer dans les rues ou entrer dans une banque avec un casque intégral sur la tête voire ne pas conduire son automobile (espace privé) avec une cagoule noire de type GIGN masquant son visage -, elle est principalement destinée aux musulmanes qui portent un voile islamique "occultant" - donc de type niqab, la burqa étant très peu usitée en France, selon mes observations.

Ce que je comprends (arrêtez-moi si je me trompe) : c'est une fois de plus le voile islamique qui pose problème à notre République laïque, la forçant de nouveau à légiférer ("hypocritement" afin de ne pas stigmatiser une partie de notre population).

Jeudi 15 mai 2014, l'Observatoire de la laïcité a remis son premier rapport annuel.
Ce document, de 281 pages, a été disséqué par Stéphanie Le Bars, journaliste au Monde, chargée des question de religion depuis mars 2007, qui écrit dans son blog : « L’un des champs explorés par l’Observatoire concerne l’école, où le respect de la laïcité suscite des questions récurrentes. Ainsi, si la loi de mars 2004 interdisant le port de signes religieux ostentatoires dans les établissements scolaires est globalement respectée, des points de tensions persistent et demandent une « vigilance constante ». Dans une académie, trois établissements ont signalé des exclusions temporaires de jeunes filles musulmanes voilées depuis la rentrée 2013. Dans une autre, vingt-cinq exclusions temporaires ont été prononcées. »
Son article signale d'autres faits inquiétants, marginaux ou très localisés, que l'Observatoire ne sait attribuer : pratique d'une religion ou rébellion adolescente ?
Et de poursuivre : « Concernant le respect de la loi de 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public, le rapport relève que depuis son entrée en vigueur, 1111 contrôles ont été effectués, 1038 verbalisations ont été établies et 61 contrevenantes ont fait l’objet d’un avertissement. Plusieurs des femmes mises en cause sont multirécidivistes et adoptent un comportement « provocateur ». Cinq ont été contrôlées et verbalisées au moins 14 fois depuis l’entrée en application de la loi, dont une à 33 reprises. »

Ce que je constate (arrêtez-moi si je ne suis pas objectif) : les faits relatés par l'Observatoire concernent assez souvent le port du voile islamique. Il est cependant difficile de juger si les contrevenants le sont par simple foi religieuse ou par pure provocation de l'ordre établi, par rébellion envers les lois de notre pays.

Philippe Tesson n'a pas entièrement tort. Il aurait juste dû utiliser à chaque phrase un article indéfini ("des"). Se prémunir en disant « certains musulmans » - quoique rien ne prouve que seuls les islamistes radicaux obligent leurs épouses à se voiler.
En fait, à sa place, voilà ce que j'aurais déclaré, en bon français et sans vociférer :
« D'où vient le problème de l'atteinte à la laïcité sinon des religions ? On le dit ça ? Eh bien moi, je le dis. Je rêve ou quoi ? C'est ça notre problème actuellement, ce sont les religions qui mettent en cause la laïcité. Ce sont les religions qui amènent la merde en France aujourd'hui. »