dimanche 30 septembre 2012

Du saucisson artisanal... artisanal !

Des saucissons au séchoir, chez Teyssier,
à Saint-Agrève (photo D.R.).
Je croyais, en toute confiance, dans cette boutique (bourrée de bons produits) que je fréquente, acheter du saucisson artisanal. D'autant que le "packaging" était réduit à sa plus simple expression : pas d'étiquette colorée autour du saucisson, juste une petite collée sur le fil, avec la composition, la DLUO et l'ovale d'identification de l'entreprise productrice.
Et comme je suis du genre pointilleux à vérifier la provenance de tout ce que je bouffe, il m'a suffi de "googleliser" FR 07-204-03 CE pour découvrir, sur le site très officiel du ministère de l'Agriculture, que mon saucisson est fabriqué par les salaisons Teyssier, à Saint-Agrève, charmant chef-lieu de canton ardéchois d'environ 2500 habitants, niché entre 590 et 1183 mètres d'altitude, dans l'arrondissement de Tournon-sur-Rhône (voilà pour la partie géographie).
La suite de ma quête charcutière était évidente : les salaisons Teyssier ont-elles un site Internet ? Oui ! Et très bien foutu, ma foi.
Ce n'est donc que par leurs informations officielles que j'ai pu me faire une idée de la fabrication de mon saucisson artisanal - parce que pour ce qui est de sa qualité et de son goût, j'ai déjà testé avec bonheur une demi-douzaine de pièces (nature, noisettes, taureau, piment d'Espelette, roquefort, etc.).
On apprend, sur leur site, à la lecture des textes superbement illustrés, que - malgré une production visiblement soutenue -, tout est fait dans l'art et la manière, par des salariés locaux, sur trois sites de production, à Saint-Agrève. Un bémol nécessaire, cependant, a contrario du silence des salaisonniers corses : les viandes (traçables) utilisées sont françaises mais pas forcément ardéchoises. C'est logique : à partir d'un certain tonnage de production, on imagine que l'Ardèche serait juste un territoire couvert de porcs (comme la Corse !).
Bref, de la bonne came... même si les cochons viennent d'élevages bretons surpeuplés (je suppute, je suppute...).
Et justement, ces salaisons délicieuses, où les acheter quand on n'habite pas Saint-Agrève ? Elles sont "commercialisées en très grande majorité en boucheries-charcuteries et en épiceries fines", spécifie le site Teyssier dès sa page d'accueil.
Une bonne affaire
J'en reviens donc à mon "fournisseur officiel" chez qui j'achète les saucissons, sans "packaging", 4,75 € pièce, le troisième à moitié prix (soit 11,85 € la triplette, goûts mélangés, ce qui revient à 3,95 la pièce). En profite-t-il mon commerçant à moi ?
Vérification faite sur la boutique en ligne (Exquise Ardèche) indiquée par le site Teyssier, je fais plutôt une bonne affaire.
Sur Exquise Ardèche, les saucissons (240 g) de taureau ou au piment d'Espelette, par exemple, sont vendus 15 centimes plus cher alors que le nature est 10 centimes moins cher. Ajoutez à cela les 5 à 8 € de frais de port et la conclusion s'impose : mon commerçant, qui doit quand même se faire sa petite marge, ne m'escroque pas.
Donc, aujourd'hui, alleluia, un billet "De qui se fout-on ? Pas de moi ni de vous !" dans ce blog : non seulement le saucisson est artisanal, bien bon mais il est aussi pas très (moins) cher, surtout en lot - et ça vaut le coup d'en prendre plusieurs, de les pendre pour finir le séchage, de profiter des bonnes odeurs, de résister à l'envie d'en couper une tranchouille alors qu'il n'est pas assez sec...

vendredi 28 septembre 2012

PriceMinister : les pauvres payent plus, les riches moins

A partir du 1er octobre, PriceMinister change la donne en matière de commission sur les ventes. Et comme, dans tout bon système libéral, on ne prête qu'aux riches, ce sont encore les petits qui vont payer.

Désormais, les produits vendus moins de 100 € - la majorité des trucs en vente, j'imagine, en tout cas, moi, je n'ai pas un article au-dessus de ce prix-là - seront taxés à 17% contre 15% auparavant. La commission reste la même pour la tranche 100-300 € (10%) et... disparaît au-delà !
Et comme l'explique si bien PriceMinister dans son mail :
  • pour un objet vendu à 5 €, la commission augmentera de 0,1 € (NDR : ce qui fait quand même 10 centimes !)
  • pour un objet vendu à 50 €, la commission augmentera de 1 €
  • pour un objet vendu 400 €, la commission diminuera de 3 €
  • pour un objet vendu 800 €, la commission diminuera de 11 €.
Là, avouons-le, leur démonstration est imparable : ils gagnent 1,10 € et en perdent 14. Mais c'est une fausse équation : en réalité, le riche perd moins d'argent alors que le pauvre en perd plus (vous remarquerez que je n'utilise pas le verbe "gagner" pour les vendeurs). Ca ne vous rappelle pas quelque chose ? Moi, ça me fait penser aux impôts injustes que l'UMP concevaient.
Ce qu'oublie de préciser PriceMinister, c'est qu'avec leur habitude d'arrondir en leur faveur la commission au centime supérieur, 2% de différence font... toute la différence !
Reprenons, par exemple, un des calculs de ma précédente diatribe sur PriceMinister.
Pour le produit vendu 0,90 €, les 15% représentaient 0,135 arrondis à 14 centimes ; là, les 17% donnent carrément 0,153 arrondis à 15 centimes : et vlan, 1 centime de gagné pour PriceMinister.

jeudi 27 septembre 2012

Je hais les parents d'élève (motorisés)

1. A un stop, dans l'intention de tourner à gauche, j'arrête mon véhicule à la limite de la chaussée abordée en le mettant le plus à gauche possible, ceci afin de ne pas (trop) faire chier les conducteurs derrière moi qui iraient tout droit ou à droite.
2. Quand vous tournez à gauche, vous devez le faire quasiment à angle droit, sans couper la trajectoire et en contournant un éventuel véhicule.
3. La prochaine fois que tu manques de m'accrocher une aile et que tu me balances un regard comme ça, je sors de ma bagnole et te fais perdre cinq minutes à réviser ton Code de la route, espèce de connasse de parent d'élève toujours à la bourre pour venir rechercher son môme à l'école !

lundi 24 septembre 2012

Sous-titres : halte à la gabegie* !

Il n'y a rien de plus énervant, de plus gâche-plaisir, de plus révélateur du niveau d'éducation d'une certaine catégorie d'internautes que de regarder un film (ou une série télé) en V.O. truffé de sous-titres (en français) mal traduits ou/et bourrés de fautes d'orthographe, de grammaire et de syntaxe.

En quelques secondes, dans la même scène, quatre fautes : un infinitif à la place d'un participe passé,
un pluriel manquant, la règle de l'auxiliaire "avoir" non appliquée et un subjonctif après "après que".
(captures d'écran de l'épisode pilote de Longmire, photos D.R.)
Il suffirait pourtant, en ce qui concerne le produit final français, à toutes ces "subs teams" de consulter, d'ingérer le merveilleux travail du sieur DioKuan dont le site propose, en libre téléchargement, un petit dictionnaire d'orthographe et de typographie pour le sous-titrage.
Ceci tout en rappelant, bien sûr, que le piratage est un délit puni par la loi (et que boire, c'est pas bien et que fumer tue).
 
Le con de sous-titreur ! Il nous va relancer l'Inquisition avec ses fadaises sur Jésus
(capture d'écran D.R. de l'épisode 4 de la saison 1 de  Copper)
(*) amusant : à la définition du mot "gabegie" sur fr.wiktionary.org, on trouve un renvoi "voir aussi : gabégie"... pour nous signaler que c'est une mauvaise orthographe.

mercredi 19 septembre 2012

Ne vous méfiez pas des imitations

A gauche, les "marques" que vend Aldi, à droite, les originaux.
Pourquoi payer de la marque plus chère quand on peut s'offrir la même merde trop sucrée chez Aldi ? Ah oui, vous allez me dire : "Les vrais, ils ont meilleur goût." Quel goût ?!