mercredi 12 décembre 2012

tapis dans l'ombre

Voilà ce que donne la recherche "tapis" sur le site Internet d'Habitat. Ce doit être des articles qu'on peut poser sur un tapis...

jeudi 29 novembre 2012

les nattes de Marie-José

(photo D.R.)
François Guérin (Blaise d'Ambrieux) coupe les nattes de Marie-José Benhalassa (Marie-Madeleine Leyaouanc) dans Blaise, de Claude Magnier, comédie en trois actes mise en scène par Jacques Mauclair, le 20 novembre 1959, au Théâtre des Nouveautés, à Paris.
La légende veut que ce soit Jean-Claude Pascal qui ait trouvé à cette actrice le pseudonyme de Marie-José Nat.

lundi 19 novembre 2012

tentative de piratage de mail sur AOL

Attention. Si vous recevez ce genre de mail, n'y répondez surtout pas.


Il me semble qu'AOL ne demande jamais ce genre d'infos par mail et je pense qu'il y aurait moins de fautes d'orthographe ("identitée", "sécrète").

jeudi 8 novembre 2012

appelez-moi "on" !

Sérieux... Qui croyez-vous tromper (à l'infinitif) ? Qui va vraiment croire que Sophie et Romain sont de vrais adhérents de la fnac et pas des acteurs, des mannequins ? Bon, OK, ils peuvent aussi être encartés à la fnac.
Mais depuis quand accorde-t-on le participe passé au pluriel à la troisième personne du singulier, hein !

jeudi 18 octobre 2012

PriceMinister : une histoire PROUT-MASHER

PriceMinister, le retour, mais cette fois-ci côté relations entre vendeur et acheteur.
Un mien ami (appelons-le MASHER), le 4 octobre dernier, s'est vu commander cinq DVD par un(e) acheteur(se) que nous appellerons PROUT, domicilié(e) dans le quart sud-est de la France.
La commande a été expédiée dès le lendemain matin, sous grande enveloppe bulles, du quart nord-ouest de la France. Mettons qu'il y avait de la neige, une tempête de crapauds, une grève des postiers... En tout cas, PROUT n'a confirmé que le 12 octobre avoir reçu ses DVD.
Le 12... Sachant que PriceMinister ne reverse les gains aux vendeurs que les 1er, 10 et 20 du mois, MASHER a attendu huit jours de plus (le 20) pour être payé.
Passons.
Ce qui a plus que passablement agacé MASHER - qui, je le souligne, est très soigneux avec les articles qu'il vend, ses DVD étaient donc dans un excellent état original alors qu'ils sont vendus d'occasion (ne manquait que le blister) -, c'est que PROUT l'a assez mal noté sur un DVD, faisant baisser d'un dixième de point sa note générale de vendeur amateur.
L'article incriminé, noté 3/5, était l'édition cartonnée double DVD Astérix & Obélix : mission Cléopâtre. Le commentaire de PROUT se limitait à : "Incomplet à l'intérieur - manque de documents".
MASHER s'empressa de lui demander, par messagerie PriceMinister interposée : "Pardon mais... quels documents vous attendiez-vous à trouver dans ce DVD ?"

Photomontage de captures d'écran. Attention ! La mise en relation des articles d'occasion commandés
à MASHER (à gauche) et des articles neufs sous blister vendus par PROUT (à droite) n'est qu'indicative.
En aucun cas, il est stipulé et acquis que ce sont physiquement les mêmes articles.
Ce matin, intrigué, MASHER a recherché l'expression "PROUT"dans le site Internet PriceMinister. Et, ô surprise, il s'avère que PROUT a une boutique... pro ! Une boutique dans laquelle PROUT vend (bien "vend", pas "revend", NDR), notamment, des DVD dont les cinq titres achetés à bas prix à MASHER. Sont-ce ceux vendus par MASHER ? Il en doute car ils sont décrits comme "produits neufs sous blister" (illustration ci-dessus).
Ce matin, toujours, réitérant sa demande par le biais de la boutique pro de PROUT, MASHER a reçu cette missive à la menace à peine déguisée :


Dans la foulée, MASHER lui rétorqua :


Cette transaction aura au moins donné une leçon à MASHER : désormais, avant d'accepter une vente, il vérifiera bien que l'acheteur n'est pas, lui-même, vendeur (pro ou amateur).

Suite de l'échange d'amabilités



Visiblement, PROUT n'est pas tombé(e) dans le piège de MASHER, qui voulait lui faire dire le contenu de ses DVD... sous blister.
Néanmoins, PROUT décrit avec assurance l'absence de fascicules. C'est louche.
Après, on ne sait lequel des deux est de plus mauvaise foi, étant donné que, quand vous rédigez un message sur PriceMinister, c'est cet écran (ci-dessus) qui s'affiche à la vue des acheteur et vendeur et que, sans équivoque, le DVD était bien estimé en "très bon état" et non pas "comme neuf".

vendredi 12 octobre 2012

l'embarras du choix

Herat (Afghanistan), 19 septembre 2005 (photo AFP - Behrouz Mehri).

un bon petit indien est un petit indien mort dont on ne fête plus l'anniversaire (titre super accrocheur, non ?)

Le pire, un jeudi soir en province, ce n'est pas de se taper cinquante bornes pour aller manger dans un restaurant... fermé jusqu'au 6 décembre.
Le pire, ce n'est pas non plus, après tergiversations, de se rabattre - une envie de viande venant soudainement vous tenailler les entrailles - sur Buffalo Grill.
Le pire, ce n'est pas que ce Buffalo ait pour personnel de salle, en tout et pour tout, un seul serveur : c'est jeudi soir, le jour le plus pourri de la semaine, tous les commerçants de province vous le diront. Pourquoi mobiliser, alors, un personnel conséquent alors que la clientèle se raréfie.
Le pire, ce n'est pas qu'on vous installe à une table juste à côté de celle du traditionnel gros con qui parle fort, qui a tout fait et tout vu, qui a un avis sur tout et n'importe quoi, qui menace d'aller à La Criée (c'est cher pour ce que c'est, NDR) ou chez Pizza del Arte (pâtes et risotti immondes, NDR) ou dans un autre restaurant d'une chaîne dégueulasse si on ne s'occupe pas de lui plus vite.
Non, ce n'est pas ça le pire.
Le pire, c'est quand, chez Buffalo Grill, deux personnes fêtent, ce soir-là, leur anniversaire et que vous avez le droit deux fois à ça...



... dont je ne vous ferai pas grâce des paroles :

(Refrain) Bon anniversaire les petits indiens
Bon anniversaire les petits cowboys
Venez chanter, danser avec tous vos copains
Ici tout est permis, on s'amuse bien
Ouais

Bon anniversaire les petits indiens (chez Buffalo)
Bon anniversaire les petits cowboys (chez Buffalo)
Elles y sont les bougies sur le grand gâteau
Il faut faire la magie c'est l'heure des cadeaux
Les garçons, les filles ont les yeux qui brillent
Devant les desserts chocolat vanille
Voilà les cookies made in Buffalo
Plein de gourmandises pour ma jolie squaw

(au refrain)

Bon anniversaire les petits indiens (chez Buffalo)
Bon anniversaire les petits cowboys (chez Buffalo)
Sur un air de banjo et d'harmonica
Chantons
Happy Birthday encore une fois
Comme tous les ans en ce jour de fête
Souhaitons du bonheur à tous les enfants
Qu'on habite un ranch ou dans un tipi
Sous le grand totem, on se réunit

(au refrain)

Bon anniversaire les petits indiens
Bon anniversaire les petits cowboys
Tapez des pieds, des mains au prochain refrain
Et faites oulouloulou... comme de vrais indiens

La,la,la,la,la,la,la... oulouloulouloulouloulou... la,la,la,la,la,la,la... oulouloulouloulouloulou... la,la,la,la,la,la,la... oulouloulouloulouloulou... la,la,la,la,la,la,la...


Et dire que quelqu'un a probablement été payé pour écrire ces paroles-là. J'ai demandé à l'unique, patient (avec la table d'à côté) et aimable (avec nous) serveur si d'autres paroles existaient, s'adaptaient à l'âge de la personne dont on fêtait l'anniversaire, genre : "Bon anniversaire ma vieille squaw, t'es toute desséchée comme un vieux pruneau..." Non. Mais il m'a avoué que le samedi soir, cette chanson des petits indiens tournait en boucle dans le restaurant et que c'était un supplice.
On veut bien le croire. Et compatir.

jeudi 11 octobre 2012

ben ouais, ça se voit

Palentu plie mais ne rompt pas.

orange, ô espoir

Depuis des mois, les feux tricolores clignotaient à l'orange au carrefour. Pas d'accrochages répertoriés ; les conducteurs respectaient - à peu près, à part deux ou trois connards excités infoutus de rouler à 50 km/h maxi en agglomération et les semi-remorques obligées de faire un écart pour tourner - la règle de la priorité à droite.
Jusqu'à aujourd'hui... Les feux ne clignotent plus. Ils sont carrément éteints.
Tant mieux ! Ca fait des économies d'énergie. Moins d'impôts (tu parles !) et on sauvegarde la planète. On est bien content.

jeudi 4 octobre 2012

Des nouvelles de Frédo


Coucou Frédo ! (Photo D.R.)
Tiens, qu'est-ce qu'il devient Frédo "Zadig & Voltaire" Lefebvre ?
Le 9 septembre sur Bernard Arnault (Le Point.fr) :
« Je souhaite qu'il n'y ait pas d'instrumentalisation, ni dans un sens ni dans l'autre, de la décision personnelle d'un très grand entrepreneur. Bernard Arnault crée de l'emploi en France et, il l'a réaffirmé, continuera de le faire. Veillons à ce que la multiplication des anathèmes, ajoutée à des décisions contestables au plan économique, ne vienne l'en dissuader. »
Le 17 septembre sur la manifestation anti-américaine (Libération.fr) :
« Il me semble que les forces de police ont parfaitement accompli leur travail en interpellant les trois quarts des manifestants, que le ministre de l’Intérieur a trouvé le ton juste, en parlant de "fermeté". [...] Je ne suis ni angélique, ni naïf. Je suis responsable et mesure le sujet. Arrêtons de globaliser. Ces individus ne sont pas l’islam, comme ce triste film provoquant n’est pas l’Amérique. Il ne faut pas jouer avec le feu... »
Le 24 septembre sur les OGM (LSA.fr) :
L'ancien secrétaire d'Etat à la Consommation, Frédéric Lefebvre, demande via un communiqué à ce que le gouvernement favorise le développement et la visibilité de l'étiquetage des produits sans OGM, après la révélation de l'étude du Crii-Gen.
Prochainement, des nouvelles de Nadine Morano.

mercredi 3 octobre 2012

J'vais t'en donner du + 24 moi !

Cher monsieur CanalSat.
Votre décodeur, là, il est pas mal, stylé, noir et blanc, tout ça, tout ça. Mais pourquoi, bordel de merde, il me redemande constamment de rentrer le code wi-fi de ma box Internet !? Surtout qu'avec votre télécommande design à la con, taper autant de caractères que de lettres de l'alphabet, c'est une putain de chierie de perte de temps de mes deux ! Et me dis pas d'acheter le clavier spécial, monsieur CanalSat  : y a pas marqué "pigeon" là !
En plus, je voulais te signaler, même si ce n'est pas de ton ressort... que l'histoire des séries, sur OCS (Orange cinéma séries), USA + 24, c'est bullshit total ! La preuve : aujourd'hui, mercredi, ça fait plus de vingt-quatre fucking heures (de la côte ouest ou de la côte est des Etats-Unis) que Tremé S03E02 et Boardwalk Empire S03E03 ont été diffusés et toujours rien sur ton foutu USA + 24.
Alors ta pub à la con, t'es gentil, tu te la roules et te la mets dans le fion !
Veuillez agréer, monsieur CanalSat (et ton pote monsieur OCS) l'assurance de mes sincères pains dans la gueule.

lundi 1 octobre 2012

Numbers

Pourquoi 5 tripoux dans le bocal ?
Pourquoi 6 fourchettes, 6 cuillers, 6 couteaux et 6 petites cuillers ?
Pourquoi 13 épisodes à une série télé ?
Pourquoi 17 tranches de jamòn serrano dans la plaquette sous-vide ?
Pourquoi 20 ou 25 centilitres dans un Tetra Pak de crème liquide ?
Hein, pourquoi ?

dimanche 30 septembre 2012

Du saucisson artisanal... artisanal !

Des saucissons au séchoir, chez Teyssier,
à Saint-Agrève (photo D.R.).
Je croyais, en toute confiance, dans cette boutique (bourrée de bons produits) que je fréquente, acheter du saucisson artisanal. D'autant que le "packaging" était réduit à sa plus simple expression : pas d'étiquette colorée autour du saucisson, juste une petite collée sur le fil, avec la composition, la DLUO et l'ovale d'identification de l'entreprise productrice.
Et comme je suis du genre pointilleux à vérifier la provenance de tout ce que je bouffe, il m'a suffi de "googleliser" FR 07-204-03 CE pour découvrir, sur le site très officiel du ministère de l'Agriculture, que mon saucisson est fabriqué par les salaisons Teyssier, à Saint-Agrève, charmant chef-lieu de canton ardéchois d'environ 2500 habitants, niché entre 590 et 1183 mètres d'altitude, dans l'arrondissement de Tournon-sur-Rhône (voilà pour la partie géographie).
La suite de ma quête charcutière était évidente : les salaisons Teyssier ont-elles un site Internet ? Oui ! Et très bien foutu, ma foi.
Ce n'est donc que par leurs informations officielles que j'ai pu me faire une idée de la fabrication de mon saucisson artisanal - parce que pour ce qui est de sa qualité et de son goût, j'ai déjà testé avec bonheur une demi-douzaine de pièces (nature, noisettes, taureau, piment d'Espelette, roquefort, etc.).
On apprend, sur leur site, à la lecture des textes superbement illustrés, que - malgré une production visiblement soutenue -, tout est fait dans l'art et la manière, par des salariés locaux, sur trois sites de production, à Saint-Agrève. Un bémol nécessaire, cependant, a contrario du silence des salaisonniers corses : les viandes (traçables) utilisées sont françaises mais pas forcément ardéchoises. C'est logique : à partir d'un certain tonnage de production, on imagine que l'Ardèche serait juste un territoire couvert de porcs (comme la Corse !).
Bref, de la bonne came... même si les cochons viennent d'élevages bretons surpeuplés (je suppute, je suppute...).
Et justement, ces salaisons délicieuses, où les acheter quand on n'habite pas Saint-Agrève ? Elles sont "commercialisées en très grande majorité en boucheries-charcuteries et en épiceries fines", spécifie le site Teyssier dès sa page d'accueil.
Une bonne affaire
J'en reviens donc à mon "fournisseur officiel" chez qui j'achète les saucissons, sans "packaging", 4,75 € pièce, le troisième à moitié prix (soit 11,85 € la triplette, goûts mélangés, ce qui revient à 3,95 la pièce). En profite-t-il mon commerçant à moi ?
Vérification faite sur la boutique en ligne (Exquise Ardèche) indiquée par le site Teyssier, je fais plutôt une bonne affaire.
Sur Exquise Ardèche, les saucissons (240 g) de taureau ou au piment d'Espelette, par exemple, sont vendus 15 centimes plus cher alors que le nature est 10 centimes moins cher. Ajoutez à cela les 5 à 8 € de frais de port et la conclusion s'impose : mon commerçant, qui doit quand même se faire sa petite marge, ne m'escroque pas.
Donc, aujourd'hui, alleluia, un billet "De qui se fout-on ? Pas de moi ni de vous !" dans ce blog : non seulement le saucisson est artisanal, bien bon mais il est aussi pas très (moins) cher, surtout en lot - et ça vaut le coup d'en prendre plusieurs, de les pendre pour finir le séchage, de profiter des bonnes odeurs, de résister à l'envie d'en couper une tranchouille alors qu'il n'est pas assez sec...

vendredi 28 septembre 2012

PriceMinister : les pauvres payent plus, les riches moins

A partir du 1er octobre, PriceMinister change la donne en matière de commission sur les ventes. Et comme, dans tout bon système libéral, on ne prête qu'aux riches, ce sont encore les petits qui vont payer.

Désormais, les produits vendus moins de 100 € - la majorité des trucs en vente, j'imagine, en tout cas, moi, je n'ai pas un article au-dessus de ce prix-là - seront taxés à 17% contre 15% auparavant. La commission reste la même pour la tranche 100-300 € (10%) et... disparaît au-delà !
Et comme l'explique si bien PriceMinister dans son mail :
  • pour un objet vendu à 5 €, la commission augmentera de 0,1 € (NDR : ce qui fait quand même 10 centimes !)
  • pour un objet vendu à 50 €, la commission augmentera de 1 €
  • pour un objet vendu 400 €, la commission diminuera de 3 €
  • pour un objet vendu 800 €, la commission diminuera de 11 €.
Là, avouons-le, leur démonstration est imparable : ils gagnent 1,10 € et en perdent 14. Mais c'est une fausse équation : en réalité, le riche perd moins d'argent alors que le pauvre en perd plus (vous remarquerez que je n'utilise pas le verbe "gagner" pour les vendeurs). Ca ne vous rappelle pas quelque chose ? Moi, ça me fait penser aux impôts injustes que l'UMP concevaient.
Ce qu'oublie de préciser PriceMinister, c'est qu'avec leur habitude d'arrondir en leur faveur la commission au centime supérieur, 2% de différence font... toute la différence !
Reprenons, par exemple, un des calculs de ma précédente diatribe sur PriceMinister.
Pour le produit vendu 0,90 €, les 15% représentaient 0,135 arrondis à 14 centimes ; là, les 17% donnent carrément 0,153 arrondis à 15 centimes : et vlan, 1 centime de gagné pour PriceMinister.

jeudi 27 septembre 2012

Je hais les parents d'élève (motorisés)

1. A un stop, dans l'intention de tourner à gauche, j'arrête mon véhicule à la limite de la chaussée abordée en le mettant le plus à gauche possible, ceci afin de ne pas (trop) faire chier les conducteurs derrière moi qui iraient tout droit ou à droite.
2. Quand vous tournez à gauche, vous devez le faire quasiment à angle droit, sans couper la trajectoire et en contournant un éventuel véhicule.
3. La prochaine fois que tu manques de m'accrocher une aile et que tu me balances un regard comme ça, je sors de ma bagnole et te fais perdre cinq minutes à réviser ton Code de la route, espèce de connasse de parent d'élève toujours à la bourre pour venir rechercher son môme à l'école !

lundi 24 septembre 2012

Sous-titres : halte à la gabegie* !

Il n'y a rien de plus énervant, de plus gâche-plaisir, de plus révélateur du niveau d'éducation d'une certaine catégorie d'internautes que de regarder un film (ou une série télé) en V.O. truffé de sous-titres (en français) mal traduits ou/et bourrés de fautes d'orthographe, de grammaire et de syntaxe.

En quelques secondes, dans la même scène, quatre fautes : un infinitif à la place d'un participe passé,
un pluriel manquant, la règle de l'auxiliaire "avoir" non appliquée et un subjonctif après "après que".
(captures d'écran de l'épisode pilote de Longmire, photos D.R.)
Il suffirait pourtant, en ce qui concerne le produit final français, à toutes ces "subs teams" de consulter, d'ingérer le merveilleux travail du sieur DioKuan dont le site propose, en libre téléchargement, un petit dictionnaire d'orthographe et de typographie pour le sous-titrage.
Ceci tout en rappelant, bien sûr, que le piratage est un délit puni par la loi (et que boire, c'est pas bien et que fumer tue).
 
Le con de sous-titreur ! Il nous va relancer l'Inquisition avec ses fadaises sur Jésus
(capture d'écran D.R. de l'épisode 4 de la saison 1 de  Copper)
(*) amusant : à la définition du mot "gabegie" sur fr.wiktionary.org, on trouve un renvoi "voir aussi : gabégie"... pour nous signaler que c'est une mauvaise orthographe.

mercredi 19 septembre 2012

Ne vous méfiez pas des imitations

A gauche, les "marques" que vend Aldi, à droite, les originaux.
Pourquoi payer de la marque plus chère quand on peut s'offrir la même merde trop sucrée chez Aldi ? Ah oui, vous allez me dire : "Les vrais, ils ont meilleur goût." Quel goût ?!

vendredi 31 août 2012

PriceMinister : les équations de l'arnaque

Depuis peu, j'ai mis en vente quelques produits culturels sur le site PriceMinister. Force est de constater que ce n'est pas une entreprise philanthropique, bien au contraire. Et que le discours tenu sur ce site Internet est écrit de manière à rassurer le vendeur tout en se faisant un joli profit sur sa couenne.
Commençons par le prix de vente des articles, si vous le voulez bien.
Dans la rubrique popup "Prix de vente", PriceMinister, dans sa grande bonté, spécifie : "Afin de garantir un revenu minimum aux vendeurs dans toutes les configurations, le prix de vente des articles ne peut être inférieur à 0,90 €."
Et d'enchaîner avec le point 2 qui nous intéresse pour le calcul à venir : la commission.
"J'ai vendu un DVD 90 centimes :
ça m'a rapporté moins 34"
Prenons le cas d'un DVD vendu 0,90. PriceMinister commence par prendre 15% du prix de vente, soit 0,14 (arrondi au centime supérieur car PriceMinister calcule tout en sa faveur). Puis applique une commission fixe de 0,40 (prix de vente inférieur à 5 €).
0,90 -0,14 -0,40 = 0,36 €. Voilà le prix de votre DVD amputé de deux petits tiers.
A l'acheteur, PriceMinister demande des frais de port (alors que PriceMinister n'envoie pas le produit, c'est à la charge du vendeur) de 2,90 €. Au vendeur, PriceMinister reverse "une somme forfaitaire destinée à participer aux frais d'expédition de l'article" d'un montant, pour le cas qui nous occupe, de 2,20 € ; au passage, PriceMinister s'alloue un dégraissage de 0,70, il n'y a pas de petit profit.
Bien. L'acheteur a acheté, PriceMinister s'est servi, le vendeur doit expédier l'article.
Pour ce DVD, envoyé sous enveloppe bulles (c'est un minimum pour garantir l'expédition du DVD dans les meilleures conditions) au prix unitaire de 0,50 €, La Poste facture un coût d'expédition de 2,40 € ; le vendeur en est donc pour 0,20 de sa poche alors que PriceMinister a anschlussé 0,70.
Calcul final :
PriceMinister  0,14 + 0,40 + 0,70 = 1,24 € ;
acheteur  - 0,90 - 2,90 = - 3,80 € ;
vendeur  0,36 - 0,50 - 0,20 = - 0,34 €.
Voilà : vous venez de vendre 90 centimes un DVD sur PriceMinister. Et encore, ne vous plaignez pas, ç'aurait pu être pire ! Vous auriez pu vendre un CD à ce prix : même poids, même taux d'affranchissement sauf que... PriceMinister ne vous aurait octroyé que 1,80 € pour les frais de port alors qu'il est demandé 2,80 à l'acheteur.
2 centimes plus cher, vous en perdez jusqu'à 54
Continuons avec la commission, raison de vivre de PriceMinister.
Quand vous mettez en vente un article, PriceMinister, dans sa grande mansuétude, vous propose un juste prix, tout en vous signalant combien est vendu cet article par ailleurs. Souvent, ce juste prix proposé dépasse d'un centime la dizaine - genre 10,01 € alors que le bon sens et la fourberie commerciale (vous savez, l'adage selon lequel 99 ça fait 90 et pas 100) préconise de vendre 9,99 €. Ce conseil de PriceMinister n'est pas innocent.
Reprenons, si vous le voulez bien (et si non, tant pis pour vous, zappez !), le tableau des commissions PriceMinister (ci-dessous).

Pour un article vendu 4,99 €, vous percevez 4,99 - 0,75 (15%) - 0,40 (part fixe) = 3,84 €, ce qui représente environ 77% du prix initial.
Pour ce même article vendu 5,01, vous touchez 5,01 - 0,75 (15%) - 0,90 (part fixe) = 3,36 (67% prix initial). Non, vous ne rêvez pas : pour avoir augmenté votre prix de 2 centimes, vous en perdez 49 !
Et on peut s'amuser à faire ce calcul pour toutes les tranches de commission PriceMinister : 9,99 vous rapportent 7,59 (76% prix initial) alors que 10,01 seulement 7,16 (71,5%) ; 14,99 deviennent 11,39 (76%) alors que 15,01 donnent 10,86 (72%).
Si vous ajoutez à ça les sommes gagnées par l'arnaque aux frais de port et considérez que ma démonstration n'est qu'un vague aperçu de l'iceberg, les petites rivières deviennent probablement de bien gros fleuves chez PriceMinister.
D'autant d'un autre bout de glaçon m'amène à vous reparler des frais de port.
Un des bons conseils prodigués par PriceMinister est d'acheter plusieurs produits au même vendeur, vous économiserez sur les frais de port.
Il y a une part de vérité.
Frais de port : exponentiels pour... PriceMinister
Comme je le spécifiais plus haut, l'acheteur se voit taxé de 2,90 € de frais de port pour un DVD et de 2,80 € pour un CD ; pour les DVD ou CD suivants, les frais de port sont de 1 € par article (PriceMinister reversant 0,65 au vendeur et se gavant encore de 0,35 au passage).
Un DVD (standard, pas slim box) ou un CD (plus ou moins selon l'épaisseur du livret) pèse 100 grammes. Une enveloppe bulles 230x330 mm - dans laquelle vous pouvez mettre jusqu'à 6 DVD - accuse 24 g sur la balance de précision et revient à 0,60 € pièce ; la petite (0,50 €) ne fait que 15 g et ne peut contenir que 2 DVD standard.

Procédons à des calculs d'apothicaire.
1 DVD + 1 petite enveloppe = 115 g. Frais de port : 2,90 pour l'acheteur, 2,20 pour le vendeur. Coût postal : 2,40.
PriceMinister : + 0,70. Vendeur : - 0,70 (frais réels de port + coût de l'enveloppe).
2 DVD + 1 petite enveloppe = 215 g. Frais de port : 3,90 pour l'acheteur, 2,85 pour le vendeur. Coût postal : 2,40.
PriceMinister : + 1,05. Vendeur : - 0,05.
3 DVD + 1 grande enveloppe = 324 g. 4,90 pour l'acheteur, 3,50 pour le vendeur. Coût postal : 3,25.
PriceMinister : + 1,40. Vendeur : - 0,35.
4 DVD + 1 grande enveloppe = 424 g. 5,90 pour l'acheteur, 4,15 pour le vendeur. Coût postal : 3,25.
PriceMinister : + 1,75. Vendeur : + 0,30.
5 DVD + 1 grande enveloppe = 524 g. 6,90 pour l'acheteur, 4,80 pour le vendeur. Coût postal : 4,20.
PriceMinister : + 2,10. Vendeur : 0.
6 DVD + 1 grande enveloppe = 624 g. 7,90 pour l'acheteur, 5,45 pour le vendeur. Coût postal : 4,20.
PriceMinister : + 2,45. Vendeur : + 0,65.
Si vous avez quelques souvenirs de maths et de représentation de fonction par une courbe, vous constaterez que la courbe du gain de PriceMinister est exponentielle alors que celle du vendeur est ascendante mais sinusoïdale.
Croyez-vous vraiment que chaque vendeur sur PriceMinister va perdre son temps à faire ces calculs ? Et pourtant : pour moins perdre d'argent sur PriceMinister, il faut tout calculer, peser, évaluer le temps passé sur le site, celui à préparer les commandes, les emporter au bureau de Poste, etc.
Un bien grand souci pour peu sinon engraisser les petits malins de PriceMinister. Peut-être qu'un bon vide-greniers...

mardi 31 juillet 2012

Kiev NOT Paris Montmartre

Si vous cherchez cet escalier à Paris Montmartre, vous n'avez aucune chance de l'y trouver. Car, malgré de nombreuses affirmations infondées de divers internautes qui se contentent de recopier des conneries sans les vérifier - voire de s'attribuer malhonnêtement les droits d'auteur de cette magnifique prise de vue -, cet escalier est à Kiev, en Ukraine, comme le prouvent cette autre photo et ce blog.

dimanche 29 avril 2012

je clique où ?

Les photos d'illustration soi-disant passe-partout, ça me gonfle ! Ces conneries de clichés sur lesquels on voit deux mains se serrer, une pelleteuse qui creuse un trou, des jeunes gens dynamiques (bien que figés), toutes ces images qui veulent tout dire et qui n'expriment pas grand chose, j'en ai ras la casquette !
Réfléchissez un peu avant d'illustrer un article avec une photo. A toutes les conséquences. A mon agacement que vous allez générer. Exemple, sur le site de Pôle emploi.


Le candidat a la couleur rouge comme symbole : je ressens que le chômeur est un salop de gauchiste profiteur. En l'occurrence, le chômeur est une chômeuse. Et noire. Elle est habillée de couleur vive et sa coiffure, très étudiée, est inadaptée à la bienséance moralisatrice : bref, elle est coiffée en pétard, c'est qu'elle en fume !
L'employeur est jeune, blanc, porte chemise et cravate ; en revanche, ses cheveux gélifiés ont mal résisté au coup de vent... Il est symbolisé par le bleu, couleur que l'on associe principalement à la droite. En définitive, il ressemble plus à Jason Biggs qu'à un patron français.
Donc, je résume :
  • chômeur = femme noire de gauche qui achète de la drogue avec ses allocs ;
  • patron = homme blanc de droite qui ressemble au mec d'American Pie.
Je ne me reconnais en aucune de ces deux personnes : je clique où ?
En attendant de trouver, je souhaite bon courage à ceux qui auront à illustrer la violence conjugale, le viol en réunion et la désertification rurale.

jeudi 26 avril 2012

l'original, pas la pâle copie

Chers et chères ami(e)s du Front national. Dimanche 6 mai, au second tour de la présidentielle, n'hésitez pas un seul instant : glissez dans l'urne le même bulletin qu'au premier tour du 22 avril.

Il doit bien en rester quelques-uns, non ? Sinon, écrivez, de votre douce main, "Marine Le Pen" sur un bulletin blanc, ça fera la blague... pardon, l'affaire.

vole, con d'Auvergne

Je m'y attendais ; la réplique est venue d'Auvergne - la région des volcans (morts) - par la voix de Valéry Giscard d'Estaing - qui ferait mieux, comme la majorité de ses électeurs (morts) de 1974, de fermer son clapet à caca.
En gros, voici la teneur des propos : c'est François Mitterrand qui a "inventé" le Front national et favorisé son ascension pour faire perdre la droite traditionnelle.
Oui, c'est cela oui.
En attendant, en admettant une once de vérité dans cette histoire de la politique française, il n'a pas fallu longtemps à la droite traditionnelle pour récupérer le phénomène et en profiter.
C'était en 1983, à Dreux, une ville du nord de l'Eure-et-Loir sous le joug, depuis six ans, d'une maire lesbienne et, surtout, socialiste : Françoise Gaspard.
Face à elle, aux municipales, le RPR a bien l'intention de prendre la mairie, coûte que coûte, grâce à son champion gaulliste, j'ai nommé Jean Hieaux - qui, fort heureusement pour moi, est mort et ne pourra ni lire ce billet ni hurler qu'il dénonce des contre-vérités.
Au premier tour, la liste FN d'un certain Jean-Pierre Stirbois engrange 16% des voix et Hieaux n'a d'autre solution que s'allier avec lui pour reprendre la ville à cette gauche caviar.
Jean Hieaux n'est pas isolé car soutenu par une très grande majorité de la droite locale et des clubs de notables, qui voient le FN comme une force d'appoint.
Jacques Chirac, chef de file du RPR et futur président de la République (1995-2007), déclarera à l'occasion : « Ceux qui ont fait alliance avec les communistes sont définitivement disqualifiés pour donner des leçons en matière de Droit de l'homme et de règles de démocratie. [...] Je n'aurais pas du tout été gêné de voter pour la liste RPR-FN au second tour. Cela n'a aucune espèce d'importance d'avoir quatre pèlerins du Front national à Dreux comparé aux quatre ministres communistes au Conseil des ministres. »
Sacré Jacquot ! L'homme de la "fracture sociale", celui pour qui on a dû voter en 2002 pour barrer la voie royale à Jean-Marie Le Pen.

Tout le monde voulait
la peau de Harang

Pour en revenir à Dreux, 1983 fut l'année zéro pour le FN en France. Après la mairie, ce fut l'Assemblée nationale - Stirbois, toujours, mais Marie-France, Jean-Pierre ayant succombé "accidentellement" - le conseil général d'Eure-et-Loir, le conseil régional du Centre, la députation européenne : on ne citait plus - malgré, pourtant, un tassement effectif du vote frontiste au fil des élections - la cité des druides que comme exemple de l'irrésistible poussée nationale du FN. Dreux était un phare, un symbole avant l'heure ; MFS était à Jean-Marie le borgne "Marie-France, mon anse" bien avant "Marine ma divine".
La seconde récupération date de 1998, à Orléans (Loiret), siège du conseil régional  : le 20 mars, Bernard Harang (UDF*-DL) obtient le siège de président du Centre grâce... aux voix des treize conseillers régionaux FN - dont leur chef de file, Marie-France Stirbois - avec qui le centriste avait conclu une alliance.
Alors, monsieur le Président VGE, puis-je, pour toutes ces raisons historiques et sans aucun respect, vous inciter à fermer votre gueule sénile ! Sans compter qu'un membre du Conseil constitutionnel est tenu à un devoir évident de réserve.
Pour conclure, j'irai au-delà de la déclaration humoristique du vrai Auvergnat qu'est Brice Hortefeux - oui, VGE étant né à Coblence, en Allemagne, c'est un parachuté à Vulcania : "Les faux Bougnats cacochymes, quand il y en a un... c'est déjà trop !"

(*) Tiens, UDF (Union pour la démocratie française), c'était bien le parti de VGE ça, non ? Mais oui, mais oui ! Il en a été le président de 88 à 96, après Lecanuet et avant Léotard. Donc, en 1998...


P.S. : à Dreux, en ce premier tour de présidentielle 2012, c'est la confirmation que les choses se sont arrangées : le vote FN a énormément reculé et le PS remonte la pente ; les fascistes ont, hélas, émigré dans les campagnes environnantes (cliquer sur l'infographie ci-dessus pour l'agrandir).

vendredi 20 avril 2012

Léger comme l'R (de PQR)

A mon avis, voici un livre dont on ne parlera pas dans La République du Centre, ni dans l'écho républicain, L'Yonne républicaine et La Montagne, d'ailleurs. A moins de se tirer une balle dans le pied.

Article paru dans Libération du jour (20/04/2012).

mardi 17 avril 2012

culte de la personnalisation

Je me suis fendu, le 15 mars, d'une petite bafouille expédiée au candidat Nicolas Sarkozy par le biais du formulaire de contact de son site Internet.
J'ai reçu, aujourd'hui, la réponse... personnalisée, dans ma boîte mail, que je vous livre telle quelle (la réponse, pas la boîte, abruti !) :
Cher Monsieur,
Vous avez bien voulu faire part à Monsieur Nicolas SARKOZY de vosobservaions concernant le projet qu'il porte pour la France.
Veuillez trouver ci-joint la réponse de Nicolas SARKOZY au courriel que vous avez bien voulu lui adresser.
Bien cordialement,
L’équipe de campagne de Nicolas SARKOZY
Cet e-mail - avec l'étrange mot "vosobservaions" - était accompagné d'une lettre (.doc)... personnalisée et signée de la main-même de notre Président-candidat...


... et du programme du candidat Sarkozy en pdf (que vous trouverez bien par vous même si l'envie de le lire vous prend).

Moi, je voulais juste savoir comment payer moins cher mon carburant, pas lire tout un tas de trucs insipides. Et puis, de toute façon, je veux juste qu'il dégage (!) et ça, ce n'est pas dans son programme ni dans ses intentions, visiblement.

samedi 14 avril 2012

John Lennon est mort !?

Le scénariste Joe Eszterhas prétend que Mel Gibson déteste les juifs.
Et alors ? C'est interdit ? De détester.

Eszterhas reproche aussi à Gibson de s’être réjoui de la mort de John Lennon.
Et alors ? On ne peut plus se réjouir ?

Bientôt, vous allez voir que ce sera un délit d'être con. Les tribunaux ne vont pas désemplir, les prisons itou.

P.S. : mes condoléances à Yoko Ono.

condoléances (tardives)

A l'instar de Salima Saa (UMP) - qui a décroché, à 16 ans, son bac scientifique au lycée franco-allemand de Berlin (Allemagne) mais, probablement, en séchant pas mal de cours d'histoire -, je veux aujourd'hui - avec un peu de retard, certes - présenter mes condoléances à Catherine de Médicis, Marie-Antoinette, Eva Braun et Danièle Mitterrand.

jeudi 22 mars 2012

supplément de douleur

Je souhaite, par ce post, m'associer à la douleur du groupe Centre France La Montagne, pour qui, aujourd'hui, l'information principale est... (roulement de tambours)

Unes trouvées sur les site de La Montagne, L'Yonne républicaine,
l'écho républicain et La République du Centre.
... la mort de son P.-d.g., Jean-Pierre Caillard, emporté dans la nuit de mardi à hier par une crise cardiaque.

Et comme il me reste encore un peu de douleur, je veux la consacrer à... (clash de cymbales)

Une de Libération daté du 20 mars 2012 (document D.R.).

Parodie nécessaire d'une publicité pour un opticien-lunetier
par Klaire Fait Grr (document D.R.).
... et, en grande partie, à une proche amie qui a récemment perdu son second enfant en fausse couche.
Désolé, j'ai moi aussi mes priorités affectives et l'intérêt du lecteur passe après.

mercredi 21 mars 2012

la France a peur, moi aussi

En 2007, Sarkozy avait, notamment, fondé sa campagne sur le thème de l'insécurité. Une simple question aurait pu mettre la puce à l'oreille des électeurs (objectifs) : que n'avait-il profité de son passage au ministère de l'Intérieur pour résoudre le problème?

Tremble France ! L'impie est à nos portes. Tu n'es nulle part en sécurité. (Photo AFP)
Cette année, un fait divers (opportun) vient, une nouvelle fois, transfigurer la campagne de la présidentielle. Et là, comme disait Roger Gicquel, la France a peur ; une fois de plus, surtout que le Président Sarkozy - il a, en signe de recueillement, suspendu sa campagne pour quelques jours donc ne s'exprime pas en tant que candidat - a rappelé, hier, à des collégiens, que ces petits enfants juifs tués à Toulouse (Haute-Garonne), ç'aurait pu être eux. Sous-entendu : vous n'êtes à l'abri nulle part, c'est l'insécurité la plus totale.
Et là, je pose de nouveau la question : comment se fait-il qu'en cinq ans de règne, Sarkozy et son gouvernement n'aient pas réglé le problème ?
Redonner cinq années à Sarkozy parce que vous êtes effrayés ne conduira qu'à une issue : un état plus policier (1). Et là, c'est moi qui aie peur... de la sourdre dictature qui pointe.

N.B. : ce matin, à propos du meurtrier présumé de Montauban et de Toulouse, ministres de l'Intérieur et de la Défense ne semblent pas accorder leurs violons. Guéant (2) dit que le suspect était suivi depuis longtemps, qu'on le savait dans une cellule (terroriste islamiste) d'opinions ; Longuet (3) prétend tout autre chose. Ca sent la mauvaise connexion entre services de barbouzes, c't'affaire ; comme les ratés yankees avant le 11 septembre 2001.

(1) Jean-Michel Apathie, sur RTL : « Des morts auraient-ils pu être évités ? »
Gérard Longuet, ministre de la Défense : « Je ne le pense pas, sauf à transformer la France en Etat policier. »
(2) Claude Guéant, ministre de l'Intérieur : « Cette personne a effectué des séjours en Afghanistan et au Pakistan dans le passé, c’est quelqu’un qui a des attaches avec des personnes qui se réclament du salafisme et du jihadisme. » (www.liberation.fr) Il « était suivi depuis plusieurs années par la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur, NDR) et ses agents toulousains mais jamais aucun élément de nature à (faire) penser qu'il préparait une action criminelle n'était apparu. » (www.ladepeche.fr)

(3) J.-M.A. : « La surveillance des personnes qui vont en Afghanistan, qui reviennent ensuite en France, doit-elle être plus sérieuse, renforcée après cet épisode ? » [...]
G.L. : « Elles sont naturellement... Elles font l'objet de suivis. Cette personne, manifestement, ne s'était en rien signalée d'une façon ou d'une autre. »

vendredi 16 mars 2012

martyr, c'est pourri un peu

Bon, je ne suis pas un analyste politique réputé - je me situe plutôt dans la catégorie vox populi, autrement dénommée avec condescendance et dédain affiché par les journalistes politiques parisiens et rédacteurs en chef provinciaux qui se la pètent "Café du commerce" ou "psychologie de comptoir".
Mais voilà quand même ma fine 'nalyse sur le Front national et sa candidate à l'élection présidentielle, Marine Le Pen.

Quelle est la finalité de Marine Le Pen - je dis bien de Marine Le Pen et non pas du FN - en cette année présidentielle ?
De reconstruire. De se faire une virginité, d'effacer l'encombrante aura du père, de lisser le propos et, in fine, de compter les oeufs restants (les pas cassés, les fêlés et les pourris aussi, hein, Germaine !) dans le grand panier du Front national. Et ce afin d'avoir des bases sûres et solides pou la prochaine croisade.

Donc, de quoi a besoin Marine Le Pen en 2012 ?
De 500 signatures pour être qualifiée et faire ses minimas de 5% et toucher le pactole qui empêche la ruine du FN - essayez, vous, de reconstruire une baraque sans pognon !
De ne pas être au second tour pour éviter des dépenses inutiles et une exposition médiatique trop préjudiciable.
Une fois le ménage fait et la maison solide, on vire la photo du pépé Jean-Marie du mur et, fort d'un pourcentage de l'électorat, on continue la bataille.

Alors, oui, les 500 parrainages permettent à ce parti fasciste de subsister et c'est honteux. Mais ils empêchent aussi Marine Le Pen de se poser en martyr de la démocratie, technique ô combien éprouvée par son géniteur - parce que ça ne fait aucun doute, elle est bien sa fille.
Bon, on sait, historiquement, quel temps de martyre il a fallu à Jean-Marie Le Pen pour réaliser son fait d'armes de 2002 ; et rien ne dit qu'il faudrait, dix ans après cette heure de gloire frontiste, un tel chemin de croix à la nouvelle führeuse (fourreuse ?) du parti pour rééditer l'exploit - voire davantage.

Mais oui aussi, quand la peste (brune) est insidieusement cachée, elle n'en est pas moins dangereuse ; elle est plus accablante car on ne s'y attend pas et, quand elle attaque, la population n'est pas préparée. Et le principe de précaution, dans ce cas-là, je suis franchement pour.

au fond du trou

La scène se déroule en 1974, en plein choc pétrolier ("En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées" comme le Gaspi), en période de crise avec le sombre spectre du chômage qui plane en ces temps-là.
Devant cet afflux de demandeurs d'emploi, la télévision régionale (la troisième chaîne, comme on l'appelait alors) vient faire un reportage dans ma ville au taux de chômage déjà remarquablement conséquent. L'équipe de FR3 pose alors ses quatre membres - à l'époque, la technologie et les forces syndicales permettaient encore qu'il y ait un journaliste rédacteur, un journaliste reporter d'images, un sondier et un éclairo - aux abords de l'ANPE locale et interroge des passants.
Une dame, foulard noué sous le menton (il n'est pas question, ici, de religion mais plutôt d'une mode campagnarde et "babouchkesque" destinée à maintenir en vie la mise en plis le plus longtemps possible) et cabas à la main, est accostée et questionnée sur la fragilité de l'emploi. "C'est la faute aux étrangers, argue-t-elle, ils prennent le boulot des Français !" Déjà...


Fernand Reynaud - Le raciste - 1972 - Fr par eclusier

Et là, dans la foulée, comme un coup fomenté (salaud de journaliste !), le caméraman zoome arrière, faisant rentrer dans le cadre un ouvrier d'origine maghrébine (à l'époque, on disait encore un bougnoule ou un raton) en train de creuser une tranchée dans le trottoir, près de l'ANPE - non, ce n'était pas pour l'ADSL ni pour enterrer les lignes électriques et téléphoniques, tout au plus, une canalisation d'eau ou de gaz. Enfin, bref, l'ouvrier suait sang et eau à éventrer le bitume à coups de pioche avant d'en sortir les gravats à l'aide d'une pelle.
"C'est pas un travail
pour un Français !"
"Et son travail, à lui, vous le feriez ?" lance, machiavélique, le journaliste à la matrone.
"Ah ben non ! s'emporte la bonne femme. C'est pas un travail pour un Français !"
La très grosse différence, aujourd'hui, dans le discours du Front national (et de l'UMP), c'est que les étrangers piquent toujours le boulot des Français (de souche) mais qu'il ne faut surtout pas dire que le Français (de souche et de droit) n'en veut toujours pas de ce boulot pourri et mal payé.
Pourtant, depuis, le marteau-piqueur s'est généralisé ; on creuse même des tranchées avec des mini-tractopelles conduit par un O.S. (ouvrier spécialisé) dûment formé - et toujours mal payé, je vous rassure.
Et surtout, la très grosse différence aujourd'hui, c'est que la dame a toujours le même discours mais maintenant, elle est fière de dire que Marine va changer tout ça.
Mais l'ultime différence, celle qui est à peine visible, c'est que désormais, il n'y a plus qu'un journaliste-technicien pour tout faire : la technologie et la course à la rentabilité-productivité a permis que, des quatre membres de l'équipe de 73, trois se retrouvent au bord de la route, juste à côté du mec au fond du trou...

l'abonné au téléphone pleure

Cloclomania oblige, à l'occasion de la sortie du film biographique, avant-hier, sur Claude François, notre Président-candidat, Nicolas Sarkozy, s'est laissé aller à une confidence populiste - pardon, de personne modeste : sa chanson préférée est... Le Téléphone sonne !
C'est France Inter qui doit être ravi(e) de cette promotion inattendue pour son émission de début de soirée.
Quant à moi, monsieur le Président-candidat, ma pas chanson préférée est "le téléphone ne sonne pas et je pleure".
Enfin, si, il sonne le téléphone... Cependant, au bout du fil, ce n'est pas un des nombreux recruteurs à qui j'envoie lettres de motivation et C.V. mais plutôt une personne sous-payée par une entreprise de "téléphoning" pour faire chier le monde n'importe quel jour à n'importe quelle heure !

jeudi 15 mars 2012

38 centimes

Monsieur le président de la République française et candidat à sa réélection,

J'ai bien suivi vos conseils de faire jouer la concurrence entre les distributeurs de carburants.

Je suis allé chez Monsieur Carrefour Market où le litre de gasoil était affiché à 1,379 euro ; je lui ai dit : "Chez Total, à 23,5 km d'ici, le litre est à 1,313. Si vous ne me faites pas un meilleur prix, je vais faire mon plein là-bas !
- Faites donc, cher monsieur", m'a répondu monsieur Carrefour Market.

J'ai donc mis ma menace à exécution : les 60 litres de gasoil m'ont coûté 78,78 euros. Mais pour faire ce plein, j'ai fait 47 kilomètres (environ).
Or, l'ordinateur de bord de mon véhicule, sur ce trajet, m'a pondu une consommation de 5,8l/100, ce qui m'a fait user 2,726 litres de carburant à 1,313 = 3,58 euros à la louche.
Si j'avais fait le plein chez monsieur Carrefour Market, j'aurais payé 60 x 1,379 = 82,74 euros.

Grâce à vos judicieux conseils, Monsieur le Président, j'ai donc réalisé une notable économie de 82,74 - 78,78 - 3,58 = 38 centimes !

Reste que côté temps (environ 50 minutes de route pour aller faire le plein), je n'arrive toujours pas à chiffrer si ces 38 centimes économisés valaient vraiment le coup...

mardi 13 mars 2012

mauvaise foi et mémoire courte (et sélective)

Paris, décembre 2007. Tous ces petits gestes attentionnés à l'égard du pas encore dictateur Kadhafi,
Sarkozy a dû être bien dégoûté de les faire (photos D.R.).
Je suis colère, supervéner, j'en trépigne ! Et pourtant, je n'ai pas regardé TF1 hier soir...
Rappel des faits (article trouvé sur lemonde.fr) :
Nicolas Sarkozy a catégoriquement rejeté, lundi 12 mars, les accusations évoquant un éventuel financement de sa campagne électorale de 2007 par l'ancien dictateur libyen, Mouammar Kadhafi.« C'est grotesque », a-t-il déclaré, lundi soir, sur TF1. « S'il l'avait financée (la campagne, ndr), je n'aurais pas été très reconnaissant », a ironisé le président-candidat, en allusion à l'intervention française en Libye, ajoutant que Saïf Al-Islam, un des fils de Mouammar Kadhafi ayant également porté ces accusations, était « connu pour dire n'importe quoi ». « Monsieur Kadhafi [...] avait même dit qu'il y avait des chèques. Eh bien, que son fils les produise », a déclaré Nicolas Sarkozy. « Je suis désolé pour vous que vous soyez la porte-parole du fils de Kadhafi, franchement, je vous ai connue dans un meilleur rôle », a-t-il également reproché à Laurence Ferrari, la journaliste de TF1 qui lui posait la question. « Je suis désolé que, sur une grande chaîne comme TF1, on doive m'interroger sur les déclarations de monsieur Kadhafi ou de son fils. Quand on cite monsieur Kadhafi, son fils, monsieur Kadhafi qui est mort, son fils qui a du sang sur les mains, qui est un régime de dictateurs, d'assassins, dont la crédibilité est zéro, et quand on reprend à son compte les questions qu'ils posaient, franchement je pense qu'on est assez bas dans le débat politique. »
Bon, Monsieur le chef de l'Etat, expliquez-moi : en décembre 2007, quand vous l'avez reçu à l'Elysée, Khadafi n'était-il pas un dictateur ? Quand la République française a permis à monsieur Kadhafi et sa clique de planter la tente dans les jardins de l'hôtel Marigny, c'était juste un touriste fortuné pour qui le camping du bois de Boulogne n'était pas assez chic ?

Paris, décembre 2007. Un tente a été spécialement installée dans les jardins de l'hôtel Marigny
à l'attention de Mouamar Kadhafi (photo Meigneux / Sipa).

mercredi 7 mars 2012

viandards

Coupe d'étourdisseur
Matador (document D.R.).
La vraie question n'est pas de savoir si la viande dans votre assiette est halal, casher ou fan - de son vivant - des Garçons Bouchers (mais moins fan après, forcément).
Les deux seules vraies et tolérables interrogations sont :
- cette viande est-elle bonne ?
- combien me coûte cette viande (et, sous-jacent, ai-je les moyens de m'en payer) ?
Qu'importe, en effet, que l'animal soit étourdi ou pas avant la mise à mort s'il a été nourri, lors de sa courte vie, avec de la merde - littéralement : aux Etats-Unis, il n'y a pas un poil d'herbe dans certains immenses parcs à bestiaux d'élevages intensifs de bovins et après, on s'étonne que des bactéries merdiques se retrouvent dans le steak, tueur de p'tits enfants (cf. film Food, Inc.).

A ce stade, permettez-moi un aparté, en forme d'anecdote vécue.
La scène se passe dans un bloc sanitaire d'un camping vauclusien, à l'heure où les grands mâles s'ôtent la mousse sur les joues à coups précis de double lames (minimum).
Le facho : "Vous avez vu ce qu'ils font aux bêtes les halals (comprendre : les arabes, tous des musulmans terroristes qui piquent le boulot des Français ou vivent sur les allocs, NDR) ? Moi, j'viens d'Grenoble, alors..."
Moi : "Non, je ne vois pas de quoi vous parlez."
Lui : "Mais si ! Allez sur Internet et vous verrez la vidéo."
Moi : "Vous savez, s'il fallait croire tout ce qu'on voit ou lit sur Internet. L'information, ça se vérifie avant de la prendre pour argent comptant."
Lui : "Oui mais quand même, c'est dégueulasse ce qu'ils font à ces pauvres bêtes, les halals..."
Moi, me hâtant de me raser - mes joues se rougissant plus de colère que d'irritation de la lame - pour me casser de cette ambiance puante avant de lui mettre ma main sur la gueule : "Moi, j'en mange de la viande halal."
Lui, interloqué : "..." Puis suspicieux : "Vous mangez de la viande halal ! Mais pourquoi ?"
Moi : "Parce que c'est moins cher. Et que, vu la crise et ma situation financière, si je veux encore manger de la viande, je préfère la payer deux fois moins chère (prix constatés, à l'époque, sur les côtes d'agneau et les merguez, entre mon boucher halal et l'hypermarché voisin, NDR). Sans compter qu'elle est abattue près de chez moi, dans de bonnes conditions d'hygiène et que côté traçabilité, c'est nickel."
Rideau !
J'aurais pu me lancer dans l'évocation de l'abattage traditionnel bien français, celui où les bovins et équins sentent la mort proche - ça se voit dans leurs yeux affolés - juste avant le coup de Matador (étourdisseur), celui où on pousse les porcs dans la chambre à gaz à coups de bâton-pile 250 volts dans le cul, celui où les moutons suivent une chèvre au carreau d'abattage comme les électeurs du FN suivent la voix de leur maîtresse et de leur haine partagée...

Faux débat donc que cette viande confessionnelle : je ne suis pas le seul non-musulman à acheter des grillades halal à l'époque estivale des barbecues. Et ce pour une question de prix... et de qualité !
Donc, politicards-viandards, ramenez donc le débat sur de meilleurs chemins, ceux des vraies préoccupations de votre base électorale : les sous et la (bonne) bouffe, se mettre les pieds sous la table, sous un toit chauffé, avec la satisfaction d'un travail accompli et rémunéré à sa juste valeur.
Et pour celles et ceux qui ont encore peur de manger de la viande pas bien d'chez nous, celles et ceux qui prétendent que la viande halal n'a pas le même goût parce qu'elle est saignée vivante, achetez du porc ! En plus, même chez votre boucher traditionnel et dans les rayons de votre hypermarché suceur de porte-monnaie, c'est moins cher que le bovin ou l'ovin ; et ça fait vivre les Bretons et les Auvergnats et les Corses.
Quant à mes ami(e)s végétarien(ne)s - et j'en connais de plus en plus -, j'imagine qu'elles et ils votent aussi et s'en foutent royalement de cette polémique de viandards.

dimanche 26 février 2012

vache maigre

Entendu de la bouche d'un éleveur de charolaises, à l'instant, sur France Inter, dans l'émission On va déguster, en direct du Salon de l'agriculture :
« Aujourd'hui, les consommateurs
veulent de la viande plus maigre [...] »
Arrêtez de prendre les consommateurs pour alibi ! Manger de la viande grasse n'a jamais fait de mal à quiconque du moment qu'on n'en abuse pas - c'est comme tout. Seulement, si on achète un petit morceau de viande grasse, le marchand, il fait la gueule ; alors il préfère te vendre un gros morceau de chère chair maigre et invente un truc sanitaire pour prendre le consommateur en otage.
Donc toi, l'éleveur, en refilant à tes bovins des céréales plutôt que les faire paître peinards dans un pré à l'herbe verte et grasse, tu ne fais pas bien ton boulot et participes à la prise consumériste d'otages.
Et après, tu viens pleurer que la bidoche qu'on t'achète sur pied 17 centimes est refourguée morte à 2,50 euros... Traite bien tes bêtes et bats-toi contre les grandes enseignes de distribution ; fais de la vente directe : il y en a qui en vivent, bien. Et qui dorment bien la nuit, la conscience tranquille.

télédémarchage dominical

Quand vous recevez, le dimanche, à 10h50, un coup de télémercatique automatisé avec, au bout du fil, une voix mâle - mais enjouée - pré-enregistrée ("Vous avez reçu un message important. Pour l'écouter, appuyer sur..."), vous vous dîtes que le débat sur le travail du dimanche est déjà bien obsolète.
On a déjà remplacé les guichetiers de banque, les caissières d'hypermarché, les employés de péage autoroutier et les vidéoclubs par des machines, vous vous servez vous-mêmes du carburant à la station-service...

samedi 25 février 2012

merde, alors

Attendez que je comprenne...
Quand il y a un débat à la télé, on dit toujours que celui qui est resté le plus calme a gagné. Donc, quand on expose rien calmement, on gagne face à celui qui s'énerve pour défendre ses idées ?
Et puis il y a ceux qui prétendent que ce n'est pas élever le débat politique que d'utiliser des insultes, des mots grossiers - du langage de tous les jours pour le commun s électeurs, soit dit en passant - qu'il faut que les politiques restent dignes.
C'est quoi cette morale fétide ? C'est quoi cette hypocrisie de merde !
Certes, on retient davantage l'insulte proférée par untel, la petite phrase assassine (mais politiquement correcte) de telautre. Oui, grâce aux médias ! Grâce à cet instrument merveilleux qu'est la communication, qui permet d'assourdir la véritable information en colportant uniquement de vendeurs ragots.
Alors oui, je préfère voter pour un candidat franc du collier et au langage cru mais qui a des idées plutôt que pour un autre qui, histoire de ne pas offusquer une f(r)ange de son électorat, n'a pas une insanité à la bouche... mais n'a que pour unique idée celle de prendre le pouvoir pour son édification personnelle.
Me suis-je bien fait comprendre, putain de bordel de merde ?!
Si non, précisons : on pond des lois à la con pour rendre visibles, par un quota, des minorités qui composent le peuple de France. Les Français au langage cru et fleuri sont-ils une minorité ? Il ne me semble pas. Donc, si l'homme (ou la femme ou le noir ou le juif ou le gros ou le suant-puant-binoclard, etc.) politique entend représenter la diversité du peuple de notre pays, je pense que parfois, se lâcher et balancer une insulte comme un quelconque quidam dans la rue, ça ne fait du mal à personne.
Après, les effarouché(e)s aux oreilles chastes, je les emmerde, même si c'est pas joli, joli.

vendredi 24 février 2012

valeur travail ? et l'humain là-dedans !

Le candidat Nicolas Sarkozy, hier, en meeting à Lille (Nord) : « Je veux être le porte-parole de cette France qui veut vivre de son travail... C'est le travail qui a fait la prospérité d'hier, c'est le travail qui fera la prospérité de demain. »
Monsieur le Président : puisque vous êtes encore au pouvoir et que votre gouvernement est encore au travail, commencez par pondre une loi à application immédiate qui oblige les employeurs :
1. à répondre systématiquement (par téléphone, mail, courrier postal...) au chômeur qui postule (spontanément ou pas) à une offre d'emploi ;
2. à expliquer, à l'issue d'un entretien, pourquoi leur candidature n'est pas retenue ou pourquoi on leur a préféré un autre candidat ; et ce, sans hypocrisie, sans se cacher derrière des lois qui condamnent l'exclusion et l'impolitiquement correct.

Personnellement, quand j'entends que mon CV convient parfaitement aux missions proposées, je préfèrerais qu'on me dise que je ne suis pas pris parce que je suis gros, vieux, noir, juif, je fume, porte des lunettes, m'habille mal, transpire, ai les cheveux trop longs et gras, les dents jaunies, etc.
Quant à vous, François Hollande, candidat socialiste, qui avez déclaré, hier, au Mans (Sarthe) : « Le travail, c'est l'instrument de l'émancipation, de la dignité, de l'accomplissement de soi-même. »
On n'est plus en 1936 ! Quand bien même, où sont « l'émancipation », « la dignité » et « l'accomplissement de soi-même » quand vous avez un travail et que vous vivez dans la rue ?

Vous me semblez tous deux bien loin des réalités de terrain. Certes, j'en suis conscient, il est impossible de faire du cas par cas. Alors globalisez intelligemment au lieu de vous enfouir derrière vos belles paroles.

vendredi 3 février 2012

et pendant ce temps-là, à l'UMP

Alors que l'Union pour la majorité présidentielle - pardon, l'Union pour un mouvement populiste - n'a toujours pas de candidat déclaré à la présidentielle de mai et que le Président martyr Sarkozy nous en prépare une bien bonne (et sociale ?), nous laisse-t-on entrevoir, le site u-m-p.org est sans équivoque sur sa politique en matière de délinquance.

jeudi 12 janvier 2012

ça c'est des soldes !

Un si joli pull camionneur à 25 euros au lieu de 59392, c'est ce que j'appelle un solde exceptionnel !
Cependant, quelques modérations s'imposent.
En effet, ce n'est pas une réduction de 99% qui est appliquée mais bien une de 99,957907% (à la louche) - c'est vertigineux, je vous l'accorde, mais les chiffres après la virgule, en l'occurrence, représentent la modique somme de 568,92 euros.
Car une réduction de seulement 99% mettrait l'article à 593,92 euros, ce qui est cher pour un pull, même s'il est en cachemire.
Le problème est, qu'en admettant que je veuille acquérir un tel pull... eh bien, il n'y a pas ma taille : il ne reste que de l'extra-small et du small.
Ah non, le stock est déjà épuisé. A ce prix-là, tu m'étonnes !