dimanche 26 février 2012

vache maigre

Entendu de la bouche d'un éleveur de charolaises, à l'instant, sur France Inter, dans l'émission On va déguster, en direct du Salon de l'agriculture :
« Aujourd'hui, les consommateurs
veulent de la viande plus maigre [...] »
Arrêtez de prendre les consommateurs pour alibi ! Manger de la viande grasse n'a jamais fait de mal à quiconque du moment qu'on n'en abuse pas - c'est comme tout. Seulement, si on achète un petit morceau de viande grasse, le marchand, il fait la gueule ; alors il préfère te vendre un gros morceau de chère chair maigre et invente un truc sanitaire pour prendre le consommateur en otage.
Donc toi, l'éleveur, en refilant à tes bovins des céréales plutôt que les faire paître peinards dans un pré à l'herbe verte et grasse, tu ne fais pas bien ton boulot et participes à la prise consumériste d'otages.
Et après, tu viens pleurer que la bidoche qu'on t'achète sur pied 17 centimes est refourguée morte à 2,50 euros... Traite bien tes bêtes et bats-toi contre les grandes enseignes de distribution ; fais de la vente directe : il y en a qui en vivent, bien. Et qui dorment bien la nuit, la conscience tranquille.

télédémarchage dominical

Quand vous recevez, le dimanche, à 10h50, un coup de télémercatique automatisé avec, au bout du fil, une voix mâle - mais enjouée - pré-enregistrée ("Vous avez reçu un message important. Pour l'écouter, appuyer sur..."), vous vous dîtes que le débat sur le travail du dimanche est déjà bien obsolète.
On a déjà remplacé les guichetiers de banque, les caissières d'hypermarché, les employés de péage autoroutier et les vidéoclubs par des machines, vous vous servez vous-mêmes du carburant à la station-service...

samedi 25 février 2012

merde, alors

Attendez que je comprenne...
Quand il y a un débat à la télé, on dit toujours que celui qui est resté le plus calme a gagné. Donc, quand on expose rien calmement, on gagne face à celui qui s'énerve pour défendre ses idées ?
Et puis il y a ceux qui prétendent que ce n'est pas élever le débat politique que d'utiliser des insultes, des mots grossiers - du langage de tous les jours pour le commun s électeurs, soit dit en passant - qu'il faut que les politiques restent dignes.
C'est quoi cette morale fétide ? C'est quoi cette hypocrisie de merde !
Certes, on retient davantage l'insulte proférée par untel, la petite phrase assassine (mais politiquement correcte) de telautre. Oui, grâce aux médias ! Grâce à cet instrument merveilleux qu'est la communication, qui permet d'assourdir la véritable information en colportant uniquement de vendeurs ragots.
Alors oui, je préfère voter pour un candidat franc du collier et au langage cru mais qui a des idées plutôt que pour un autre qui, histoire de ne pas offusquer une f(r)ange de son électorat, n'a pas une insanité à la bouche... mais n'a que pour unique idée celle de prendre le pouvoir pour son édification personnelle.
Me suis-je bien fait comprendre, putain de bordel de merde ?!
Si non, précisons : on pond des lois à la con pour rendre visibles, par un quota, des minorités qui composent le peuple de France. Les Français au langage cru et fleuri sont-ils une minorité ? Il ne me semble pas. Donc, si l'homme (ou la femme ou le noir ou le juif ou le gros ou le suant-puant-binoclard, etc.) politique entend représenter la diversité du peuple de notre pays, je pense que parfois, se lâcher et balancer une insulte comme un quelconque quidam dans la rue, ça ne fait du mal à personne.
Après, les effarouché(e)s aux oreilles chastes, je les emmerde, même si c'est pas joli, joli.

vendredi 24 février 2012

valeur travail ? et l'humain là-dedans !

Le candidat Nicolas Sarkozy, hier, en meeting à Lille (Nord) : « Je veux être le porte-parole de cette France qui veut vivre de son travail... C'est le travail qui a fait la prospérité d'hier, c'est le travail qui fera la prospérité de demain. »
Monsieur le Président : puisque vous êtes encore au pouvoir et que votre gouvernement est encore au travail, commencez par pondre une loi à application immédiate qui oblige les employeurs :
1. à répondre systématiquement (par téléphone, mail, courrier postal...) au chômeur qui postule (spontanément ou pas) à une offre d'emploi ;
2. à expliquer, à l'issue d'un entretien, pourquoi leur candidature n'est pas retenue ou pourquoi on leur a préféré un autre candidat ; et ce, sans hypocrisie, sans se cacher derrière des lois qui condamnent l'exclusion et l'impolitiquement correct.

Personnellement, quand j'entends que mon CV convient parfaitement aux missions proposées, je préfèrerais qu'on me dise que je ne suis pas pris parce que je suis gros, vieux, noir, juif, je fume, porte des lunettes, m'habille mal, transpire, ai les cheveux trop longs et gras, les dents jaunies, etc.
Quant à vous, François Hollande, candidat socialiste, qui avez déclaré, hier, au Mans (Sarthe) : « Le travail, c'est l'instrument de l'émancipation, de la dignité, de l'accomplissement de soi-même. »
On n'est plus en 1936 ! Quand bien même, où sont « l'émancipation », « la dignité » et « l'accomplissement de soi-même » quand vous avez un travail et que vous vivez dans la rue ?

Vous me semblez tous deux bien loin des réalités de terrain. Certes, j'en suis conscient, il est impossible de faire du cas par cas. Alors globalisez intelligemment au lieu de vous enfouir derrière vos belles paroles.

vendredi 3 février 2012

et pendant ce temps-là, à l'UMP

Alors que l'Union pour la majorité présidentielle - pardon, l'Union pour un mouvement populiste - n'a toujours pas de candidat déclaré à la présidentielle de mai et que le Président martyr Sarkozy nous en prépare une bien bonne (et sociale ?), nous laisse-t-on entrevoir, le site u-m-p.org est sans équivoque sur sa politique en matière de délinquance.