mardi 27 octobre 2015

équation simple (ou pas)

Les chiffres du chômage pour septembre 2015 sont tombés hier et, alléluia, il y a du mieux.
Vraiment ?
En tout cas, c'est ce que relaient les médias, qui analysent (peu) et commentent (beaucoup) les chiffres officiels.
Nous serions donc à 3547800 demandeurs d'emploi de catégorie A (qui n'ont absolument pas bossé en septembre) en France métropolitaine, nombre qui passe à 3810400 si on inclut les DOM - d'ailleurs, pourquoi exclut-on les DOM, hein ? Ce sont des chômeurs français comme les autres ! - et à 5727300 si on ajoute les catégories B et C.
Donc, officiellement, c'est ce dernier nombre que je retiens : il y a, en France, en septembre 2015, 5,7273 millions de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle-éponyme.


Aujourd'hui, en me connectant au site Internet de Pôle-emploi, la page d'accueil m'annonce, fièrement, que 469663 offres d'emploi sont proposées. En incluant, j'imagine bien, celles des "partenaires" de Pôle-emploi - principalement des agences d'intérim qui proposent des missions à durée déterminée et des sites d'annonces dans lesquels vous retrouverez plusieurs fois la même offre.
Mais prenons juste ces deux nombres et posons une simple division : 5727300 demandeurs pour 469663 emplois. Cela fait (arrondi) 12,2 fois plus de chômeurs que de boulot !
Je pense sincèrement que le gouvernement devrait s'atteler à résoudre cette équation avant toute chose, se donner les moyens - non pas de l'utopique plein-emploi - de créer plus d'emplois, de faire revenir l'emploi en France, de permettre aux salariés de pouvoir faire fonctionner l'économie en ayant les moyens d'acheter les produits manufacturés fabriqués en France.
Je ne parle aucunement de protectionnisme mais d'une vraie politique de gauche, qui préférerait des entreprises qui investissent pour augmenter et satisfaire leur masse salariale aux actionnaires qui s'en foutent plein les poches et maintiennent la populace sous le joug de la spéculation boursière.
Alors, bien sûr, dans les semaines qui viennent, vous aurez le droit aux traditionnels reportages - dans les médias locaux et nationaux - sur les patrons qui n'arrivent pas à recruter. OK... Attendez-moi sept ans, le temps de faire des études et je vous promets que je deviens médecin généraliste de campagne. Laissez-moi le temps de passer les permis poids-lourd et transport en commun et je conduirais volontiers un club du troisième âge en excursion. Etc.
On pourra nous dire ce que l'on veut, l'équation est là : 12,2 fois moins d'emplois que de demandeurs.