jeudi 28 mars 2013

contre l'oubli : Eric Woerth et sa liste des 3000

Eric Woerth et son épouse en randonnée à Chamonix (Haute-Savoie) en août 2010.
La Suisse n'est qu'à une douzaine de kilomètres... (Photo D.R.)

Fin août 2009, dans les colonnes du JDD, Eric Woerth, alors ministre du Budget, lâchait une bombe :
« Nous avons récupéré les noms de 3000 contribuables détenteurs de comptes dans les banques suisses dont une partie correspond très probablement à de l’évasion fiscale. Ces comptes sont ouverts dans trois banques et représentent des avoirs à hauteur de 3 milliards d’euros. C’est la première fois que nous avons ce type d’informations, précises, avec les noms, les numéros de comptes et les montants en dépôt. C’est exceptionnel. »
Ces 3000 détenteurs de compte n'étaient pas tous considérés comme des fraudeurs au fisc mais de fortes suspicions animaient le ministre, qui avait donné comme date butoir le 31 décembre 2009 pour d'éventuelles dénonciations spontanées. Les mauvaises langues disaient alors que les fraudeurs disposaient de quatre mois pour aller planquer leur pognon ailleurs...
Début décembre 2009, on apprenait que cette fameuse liste des 3000 provenait probablement d'un vol commis en 2008 par un cadre de la banque HSBC à Genève (Suisse). Selon Le Parisien :
Cet informaticien aurait piraté le système contenant les noms avant de disparaître. Aujourd'hui réfugié en France et placé sous protections policières, il aurait ensuite communiqué la liste, « une mine d'or » selon un enquêteur cité par Le Parisien, à de hauts responsables du fisc. Il aiderait même les enquêteurs à décrypter ces listes qu'il avait lui-même contribué à coder.
On attendait donc avec impatience le 31 décembre 2009 et, sans aucun doute, le début d'année 2010 pour voir les résultats de "l'affaire" éclater au grand jour et le pognon de ces salauds de fraudeurs remplir les caisses de l'Etat.
Las.
Le 22 mars 2010, sous couvert d'élections régionales perdues par l'UMP, un remaniement ministériel envoie Eric Woerth au ministère du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, avec le douloureux devoir d'engager la réforme nécessaire des retraites, qu'il présentera le 7 septembre. Deux mois et une semaine plus tard (le 14 novembre), Eric Woerth, pris dans des démêlés judiciaires, est débarqué du gouvernement.
Depuis, lui et son épouse traînent une tripotée de casseroles.
Depuis, "l'affaire des 3000" est devenue "l'affaire Falcani", du nom du fameux ex-cadre supposé voleur d'HSBC.
Depuis, au rayon médiatisation et information du grand public... rien.
ON VEUT DES NOMS, BORDEL !
On veut que ces salauds de riches fraudeurs soient vilipendés sur la place publique et que le gouvernement nous informe sur ce que les redressements fiscaux ont rapporté aux caisses de l'Etat.

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