vendredi 16 mars 2012

martyr, c'est pourri un peu

Bon, je ne suis pas un analyste politique réputé - je me situe plutôt dans la catégorie vox populi, autrement dénommée avec condescendance et dédain affiché par les journalistes politiques parisiens et rédacteurs en chef provinciaux qui se la pètent "Café du commerce" ou "psychologie de comptoir".
Mais voilà quand même ma fine 'nalyse sur le Front national et sa candidate à l'élection présidentielle, Marine Le Pen.

Quelle est la finalité de Marine Le Pen - je dis bien de Marine Le Pen et non pas du FN - en cette année présidentielle ?
De reconstruire. De se faire une virginité, d'effacer l'encombrante aura du père, de lisser le propos et, in fine, de compter les oeufs restants (les pas cassés, les fêlés et les pourris aussi, hein, Germaine !) dans le grand panier du Front national. Et ce afin d'avoir des bases sûres et solides pou la prochaine croisade.

Donc, de quoi a besoin Marine Le Pen en 2012 ?
De 500 signatures pour être qualifiée et faire ses minimas de 5% et toucher le pactole qui empêche la ruine du FN - essayez, vous, de reconstruire une baraque sans pognon !
De ne pas être au second tour pour éviter des dépenses inutiles et une exposition médiatique trop préjudiciable.
Une fois le ménage fait et la maison solide, on vire la photo du pépé Jean-Marie du mur et, fort d'un pourcentage de l'électorat, on continue la bataille.

Alors, oui, les 500 parrainages permettent à ce parti fasciste de subsister et c'est honteux. Mais ils empêchent aussi Marine Le Pen de se poser en martyr de la démocratie, technique ô combien éprouvée par son géniteur - parce que ça ne fait aucun doute, elle est bien sa fille.
Bon, on sait, historiquement, quel temps de martyre il a fallu à Jean-Marie Le Pen pour réaliser son fait d'armes de 2002 ; et rien ne dit qu'il faudrait, dix ans après cette heure de gloire frontiste, un tel chemin de croix à la nouvelle führeuse (fourreuse ?) du parti pour rééditer l'exploit - voire davantage.

Mais oui aussi, quand la peste (brune) est insidieusement cachée, elle n'en est pas moins dangereuse ; elle est plus accablante car on ne s'y attend pas et, quand elle attaque, la population n'est pas préparée. Et le principe de précaution, dans ce cas-là, je suis franchement pour.

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